Sur 130 000 Français se rendant en Roumanie par an, moins de 15 000 y vont pour des raisons touristiques. Et pourtant, le pays ne manque pas d’atouts naturels ou culturels. Un périple de trois jours de Bucarest aux montagnes des Carpates permet de se rendre compte du potentiel touristique roumain. Organisé par Amslav, spécialiste de l’Europe centrale, ce week-end laisse un petit goût de « revenez-y »…
Une voix prestigieuse qui s’est mêlée à celle de la population locale lorsque des promoteurs peu regardants sur la légende, ont voulu construire un « Draculaland » pour exploiter ce filon touristique roumain.
Devant les protestations, les investisseurs ont renoncé et c’est toujours au château de Bran, que les visiteurs viennent découvrir la véritable histoire du prince de Valachie, Vlad Tepes, l’empaleur.
Si cette forteresse avec ses passages secrets et ses oubliettes doublée d’un château d’opérette avec ses tourelles et ses terrasses est un lieu incontournable du tourisme roumain, sa région aux abords des massifs montagneux des Carpates recèle d’autres trésors comme ces églises fortifiées construites par la communauté saxonne qui s’est installée en Transylvanie vers la fin du Moyen-Age.
Tous y ont laissé leurs empreintes. Un peu comme, au château de Peles à Sinaia, symbole de l’unification de la Roumanie au 19e siècle qui s’est alors offert une royauté. Peles construit avec les lingots d’or, trésor des Daces, rassemble meubles, armes, armures tableaux, vaisselle en provenance de toute l’Europe et de la Turquie.
Une époque « où la monnaie roumaine était plus forte que le franc suisse », que les Roumains regardent avec nostalgie.
Pour autant, c’est plutôt une certaine joie de vivre sereine qui se dégage de l’atmosphère de villes comme Brachov et surtout de la campagne si verdoyante où les maisons aux couleurs vives arborent toutes leurs meules de foin à la forme conique si caractéristique.
Ça et là , des bergers font paître leurs troupeaux de moutons ou de brebis. Il n’est pas rare non plus de croiser des chevaux attelés à une carriole que mènent prestement des paysans affairés.
Contraste frappant avec la grande ville qu’est Bucarest avec ses larges avenues où la circulation des voitures est trépidante et la vie nocturne intense dans la vieille ville.
Mais campagne ou villes, partout les églises et les monastères orthodoxes continuent de rythmer la vie locale. Des lieux de culte où les fresques rivalisent de beauté et d’intensité et qui, à elles seules, valent bien une visite à la Roumanie.
TourMaG.com - Amslav sort cette année une brochure entièrement dédiée à la Roumanie. Pourquoi cette initiative ?
Géraldine Chachourine : "Amslav programme la Roumanie parmi les autres destinations de l’Europe de l’Est et l’Europe centrale depuis sept ans.
Nous estimons que cette destination peut mieux faire et c’est pourquoi nous avons pris cette initiative qui porte déjà ses fruits puisque, au vu des réservations déjà engrangées, nous allons probablement dépasser l’objectif de 300 clients pour l’année que nous nous étions fixé."
TourMaG.com - Combien de temps faut-il prévoir pour découvrir ce pays ?
Géraldine Chachourine : La surface de la Roumanie est à peu près la moitié de celle de la France.
Les distances peuvent être longues d’une région à l’autre et certaines routes sont difficiles, notamment en Moldavie, en Bucovine avec leurs monastères peints ou bien dans les Maramures où sont les plus belles églises en bois, classées au patrimoine de l’Unesco.
Il faut savoir aussi que dans certaines régions les hôtels sont rares et de taille modeste et qu’il est plus intéressant de loger chez l’habitant.
Il y a parfois plusieurs chambres disponibles et confortables dans une seule maison. Il faut préciser aussi que la nourriture servie en Roumanie est saine et variée et que le pays produit aussi des vins plus que corrects.
Le séjour idéal pour découvrir la destination est donc au minimum un circuit d’une semaine. Nous en programmons aussi bien en circuits GIR qu’en en auto tours, mais nous avons également travaillé sur un week-end « la Voie Royale » entre Bucarest et les Carpates et qui permet de prendre la mesure de l’intérêt touristique du pays. Quitte à revenir, par la suite, pour une découverte plus précise.
TourMaG.com : Qu’en est-il des fameuses cures spécialisées sur le troisième âge au bord de la mer Noire ?
Géraldine Chachourine : "Amslav programme deux hôtels dans deux stations balnéaires différentes de la Mer Noire. Ces cures ne font l’objet d’aucune publicité mais les clients qui y ont goûté y retournent généralement. Ces cures fonctionnent donc plutôt avec une clientèle fidélisée ou bien tentée par le bouche à oreille.
Mais la Roumanie c’est aussi un pays de montagne. Nous programmons des séjours dans la station de Poiana Brasov où l’on peut skier l’hiver et faire des randonnées l’été."
source: TourMag