Depuis que les marchés classiques de la Tunisie sont en baisse, les choses vont mal. Certes, des alternatives de toucher d’autres marchés sont possibles. Mais c’est toujours inquiétant de perdre sa vitesse sur des marchés stratégiques.

Après avoir tourné le dos à ce problème, il était temps de prendre le taureau par les cornes et de savoir qu’est-ce qui ne marche pas en Allemagne, en Italie, en Angleterre, en Espagne et en Russie également. Par la même occasion, il ne fallait pas occulter le marché français afin de consolider les acquis actuels et viser d’aller plus loin. Aussi, la nouvelle stratégie consiste-t-elle principalement à injecter davantage de moyens en faveur de ces marchés. Le travail sera alors concentré sur les nouvelles orientations à savoir le choix et le redéploiement. Et le maître mot de cette nouvelle politique qui s’étalera à priori sur 5 ans, sera incontestablement la gestion par objectif.

Le terrain perdu sur le marché allemand doit ainsi être récupéré suivant cette démarche qui a fait ses preuves dans d’autres destinations concurrentes dont notamment le Maroc. En France, le tourisme tunisien envisage d’atteindre désormais la Province française avec l’objectif de réaliser 2 millions d’entrées. Car jusque là, les efforts promotionnels ciblaient la capitale parisienne plutôt que les régions de l’Hexagone. Or, une réserve importante reste encore à exploiter.

Du côté de l’Italie qui pose un cas inquiétant, l’administration se fixe comme objectif d’atteindre au moins un million de touristes au terme des 5 prochaines années. A l’heure actuelle, les indicateurs sur ce marché sont au rouge depuis un certain temps… qui dure à l’étonnement de tous.

Pour ce qui est de l’Espagne, elle est pourvoyeuse jusqu’alors de 140000 touristes seulement. Il s’agit aussi d’un marché en baisse. Sur la prochaine période, ces réalisations, maigres avouons-le, seront presque triplées. Auprès des Russes qui sont parmi les principaux clients de l’Egypte et de la Turquie, l’effort ne manquera pas de doubler afin d’améliorer les scores actuels qui sont de l’ordre de 126000 visiteurs enregistrés en Tunisie du 1er janvier au 10 octobre 2007, soit une évolution de 16% par rapport à 2006.

Mais, la Tunisie est encore en deçà de ses capacités. Le marché anglais est pour le moment le plus inquiétant selon les propos de Férid Fitni, le directeur du marketing et de la communication à l’ONTT. Et ce, pour des raisons endogènes relatives à la mutation et aux métamorphoses qu’il est en train de subir. A cet effet, une commission spéciale se rendra sur place au début de décembre prochain afin d’approcher les voyagistes et étudier les moyens nécessaires à même de se repositionner. L’objectif sera d’atteindre 700000 clients anglais.

Dans le cadre de ces nouvelles orientations, le budget de la publicité institutionnelle sera doublé sinon plus, en associant chaque région à son produit phare. C’est-à-dire que la publicité tiendra enfin compte de la segmentation et la régionalisation du produit.