Au moment où il ne reste que quelques semaines avant l’arrivée de centaines de voyagistes espagnols dans le Sahara tunisien pour leur Congrès annuel, on ne peut qu’être sidéré par le manque d’imagination du programme qui les attend. Malheureusement, il ne s’agit que de l’une des conséquences logiques d’un secteur qui ne semble pas préoccupé par la délimitation claire d’une identité claire qui serait pourtant l’ossature évidente de ses politiques et de ses actions.
L’ONTT vient ainsi d’affirmer fièrement que plus de trois cent voyagistes espagnols se retrouveront du 15 au 19 novembre 2007 en plein Grand Sahara tunisien, plus précisément à Tozeur, dans le Sud-Est du pays pour y tenir le 22ème Congrès de la Fédération Espagnole des Associations des Agences de Voyage (FEAAV). C’est que le tourisme saharien est un produit de plus en plus demandé et apprécié par les touristes espagnols dont le nombre a doublé en quatre années, passant de 74 mille en 2002 à plus de 140 mille en 2006… et on s’attendait à ce que notre approche soit à la hauteur de cet engouement ! En lieu et place, on nous sert tous les sentiers battus sans le moindre effort d’unité.
De nombreuses visites et campings à travers le désert, un festival à Douz sur les traditions bédouines, des excursions à dos de chameaux, en quads et en 4x4… jusqu’aux vestiges de Star Wars. Le tout parfaitement décousu, sans fil conducteur, sans unité, sans ordonnancement sous une bannière fédératrice.
Une idée, une vision, une symbiose et (pourquoi pas ?) une mascotte moderne capable de captiver les esprits… voilà ce qui nous manque. Quand on constate que tout le monde est à la recherche de repères pour mieux comprendre et décider, et ce, depuis des années et des années, on se lasse de la nonchalance des gens du tourisme à retarder encore et encore une déclinaison radicale de cette identité.