En janvier dernier, à la demande de Frédéric Lefebvre, les services de la DGCCRF lançaient une enquête sur l'ensemble des sites de réservations d'hôtels. Le Secrétaire d'État en charge de la Consommation se joignait ainsi à une procédure engagée dès avril 2010 par le Syndicat hôtelier SYNHORCAT soucieux de mettre fin aux pratiques frauduleuses qui se multipliaient sur les sites de réservations en ligne de chambres d'hôtels.
Hier le Secrétaire d'Etat à la Consommation a demandé à la direction de la répression des fraudes de saisir le tribunal correctionnel de Paris contre trois sites : expedia, hotel.com et tripadvisor.
En réalité, depuis 4 ans, le SYNHORCAT menait un combat en France et en Europe afin de moraliser un type de pratiques trompeuses de réservations en ligne et ceci dans l¹intérêt des consommateurs et des hôteliers.
« Nous apprécions tout particulièrement le soutien du gouvernement en faveur de la moralisation d¹internet, du e-commerce et de pratiques commerciales transparentes et loyales.
C’est une étape capitale » déclarait hier dans un communiqué Didier Chenet, Président du SYNHORCAT.
Les spécialistes du centre de surveillance dédié au commerce électronique de la DGCCRF – qui contrôlent quelque 8 000 sites chaque année sur 70 000 - ont enquêté durant trois mois.
De cette enquête approfondie qui repose sur des captures d'écran, il ressort de nombreuses preuves de ces pratiques trompeuses, preuves qui seront versées au dossier.
Des hôtels affichaient complet alors qu'il restait des places. Nous avons relevé de fausses annonces promotionnelles, le client croyait faire une bonne affaire alors que, in fine, il payait le prix normal.
Nous avons vérifié des erreurs de descriptifs, des 2 étoiles présentés comme des 3 étoiles, des chambres d'hôtes, comme des hôtels, les numéros de téléphone des hôtels remplacés par ceux d'une centrale de réservation.
Nous avons relevé des pratiques abusives dans les relations commerciales entre les sites et les hôteliers Sur certains sites la réservation pouvait donner lieu à des détournements de clientèle en annonçant l'hôtel choisi comme complet et en renvoyant le client vers un autre hôtel.
L'enquête se poursuit pour les voyageurs » nous expliquait hier un responsable de la répression des fraudes.
La DGCCRF, dans son action après du Tribunal de Commerce demande uniquement la cessation de pratiques frauduleuses.
Le syndicat, lui, demande des dommages et intérêts pour préjudice. La prochaine audience est fixée au 6 juillet au tribunal de Commerce de Paris.
source: TourMag