Hier matin, le SNAV et l'APST tenaient leur assemblée générale respective dans une même unité de lieu, le Palais Brongniart à Paris. Les deux institutions qui représentent pour l'une et garantissent pour l'autre – les professionnels du voyage ont présenté leurs chiffres et fait le bilan d'une année 2010 très impactée par une succession de crises graves et imprévisibles.
Mais les réserves sont là . Pour renflouer ses caisses, le SNAV - qui présente un budget en déficit de 76 722 € - doit développer le nombre de ses adhérents et faire rentrer les cotisations qui représentent l'essentiel de ses ressources.
L'APST qui, avec l'affaire Marsans a connu en 2010 le plus importante prise en charge de son histoire, s'engage à encore de plus de vigilance dans l'étude des dossiers des entreprises tout en prêchant la bonne gestion.
Rappelons que la totalité des élus du SNAV a démissionné. Certains ont remis leur mandat en jeu. De nouvelles équipes se mettent en place.
La liste du nouveau conseil d'administration est maintenant connue avec les derniers arrivés des régions.
Toujours combatif et déterminé Georges Colson, unique candidat a été réélu à l'unanimité : 13 voix à bulletins secrets sur 13 votants.
Le président réélu à profité de l'audience de son AG pour rappeler qu'il n'était pas hostile à une fédération.
Encore faudrait-il, au préalable, mettre en place une véritable 'union des agences et organisateurs immatriculés qui se retrouvent aujourd'hui dans des instances différentes et parfois concurrentes.
« Le SNAV n'a pas vocation de disparaître devant des velléités personnelles ou utopiques.
Le SNAV et son nouveau conseil d'administration sera dans un travail d'écoute et de réflexion. Il prendra sa décision dans les prochaines semaines ».
Il enregistrait dans le même temps 288 nouvelles adhésions et en radiait 90 dont 20 pour liquidation et 27 pour non paiement de cotisation.
Georges Colson a fait valoir les services proposés aux adhérents, à commencer par celui des litiges : en 2010 le service dirigée par Valérie Boned a traité 726 dossiers (602 en 2009). L'insécurité avec les catastrophes naturelles, les prestations non respectées et les problèmes liés aux annulations arrivent toujours en tête des litiges.
Il a donné un coup de chapeau appuyé aux travaux des 14 commission techniques animées par des élus bénévoles.
Une mention particulière aux Affaires Sociales et Formation présidée par Guy Besnard : cette commission s'est réunie 31 fois en 2010 (21 pour les affaires sociales (révision de la Convention Collective entre autres dossiers) et 10 pour la formation professionnelle.
La Commission Air présidée par Jean-Pierre Mas s'est réunie 7 fois dont 5 en présence d'Air France.
Georges Colson a souligné pour qui l'ignorerait, le résultat des travaux de cette commission face à la décision unilatérale de IATA d'imposer aux Agences de Voyages des critères financiers « injustifiés eu égard au nombre de défaillances enregistrées sur le marché français ».
L'autre s'attelle à apporter une qualité de services dans les agences de voyages. Cette démarche devrait aboutir à la création d'un référentiel privé SNAV/Afnor et à la mise en place d'une plate-forme internet AFNOR PRO Contact.
Deux autres dossiers importants ont été suivis par la Commission Juridique présidée par Caroline Gropallo.
La première a été la mise en place d'une veille juridique et politique mensuelle confortée par une action de lobbying auprès des pouvoirs publics et du législateur.
Cette cellule de crise a été activée à plusieurs reprises en 2010 (nuage de cendres volcaniques, situation a Sahel, épisode neigeux etc.).
Georges Colson a par ailleurs rappelé les résultats positifs obtenus à propos du régime de responsabilité des opérateurs de voyages (Loi « Kouchner ») et de la taxation des éductours (Loi de Financement de la Sécurité Sociale).
source: TourMag