III - Snav : Georges Colson est déjà réélu, faute de candidats à la présidence ! | Tourismag.com
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Selon les statuts du Syndicat, les candidats potentiels à ce poste devaient se déclarer auprès du Secrétariat Général du Snav au plus tard huit jours avant l'Assemblée Générale. Aucun ne l'ayant fait, il n'y aura donc pas de candidature de dernière minute et Georges Colson est assuré de sa réélection. A une semaine de l'AG, TourMaG.com a passé au peigne fin bilan, projets et contentieux.

III - Snav : Georges Colson est déjà réélu, faute de candidats à la présidence !
TourMaG.com - Y aura-t-il un Georges Colson nouveau à la présidence du SNAV durant les trois ans qui viennent ? On vous reproche un manque d'écoute de votre part et un manque de débats au sein de votre organisation...

Georges Colson
: "J'entends en effet beaucoup de propos à mon sujet. Je n'ai pas l'intention de passer mon temps à recevoir des critiques. Je suis à l'écoute de tous.

Encore faut-il qu'on me parle ou qu'on parle à la « maison SNAV » plutôt que par voie de presse interposée. Les débats, nous en avons régulièrement dans le cadre des conseils d'administration.

Avant de me présenter pour un nouveau mandat je me suis donné le temps de la réflexion. Dans mon action il y aura de nouvelles initiatives et beaucoup de continuité."

TM.com - Pouvez-vous faire un rapide bilan de vos cinq années à la présidence du SNAV ?

G.C. : "
Depuis mon arrivée à la présidence du SNAV, une succession de crises de toutes sortes a fragilisé notre profession. Ce fut une période difficile.

Dans le même temps nous avons engagé de nombreuses actions. Je pense notamment à la loi Novelli pour laquelle le SNAV s'est beaucoup investi. Ce fut un chantier de 18 mois.

Au-delà des missions d'un syndicat patronal comme le nôtre qui négocie avec les syndicats de salariés, qui travaille sur les conventions collectives, les qualifications professionnelles etc. j'ai engagé de nombreuses actions et j'entends les poursuivre."

T.M.com - Quelle avait été votre motivation à l'époque ?

G.C. : "
Je suis venu au SNAV avec un but précis, ma volonté d'union devant le risque d'une séparation des métiers. J'y ai apporté mon savoir faire, mon image.

Le CETO avait le projet de créer un syndicat parallèle. Je voulais l'en empêcher. A l'époque les tour-opérateurs supportaient mal la prédominance des distributeurs dans notre syndicat.

C'est pour cela que nous avons réformé les statuts en donnant un même espace et une même autonomie à chacun des métiers de production et de distribution.

Dans la pratique cela ne s'est pas révélé d'une grande efficacité. Quelques grandes marques de voyagistes ont quitté le SNAV. C'est l'un de mes regrets. Je rappelle toutefois que sur la soixantaine des tour-opérateurs qui adhèrent au CETO près de 40 sont aussi au SNAV."

… Mon voeu est que les producteurs reprennent la place qu'ils méritent au sein du SNAV"

T.M.com - Quelles sont vos relations actuelles avec le CETO ?

G.C. :
"Je déplore de ne pas travailler davantage en partenariat avec le CETO, une organisation que je connais bien. J'ai fait partie de son comité exécutif. De son côté René-Marc Chikli avait auparavant présidé la commission Producteurs du SNAV."

T.M.com - Certains de vos adhérents estiment qu'il y a peu de lien entre les différents métiers. Ils parlent de cloisonnement...

G.C. :
"Ces liens fonctionnent bien en temps de crise. Mais je reconnais qu'il n'y a pas assez d'efficacité et de concertation entre les deux branches.

Ils ne peuvent pas vivre les uns sans les autres. En même temps, aujourd'hui, les uns sont aussi les autres.

On voit des distributeurs, des autocaristes, des petits réseaux produire et des producteurs qui développent leurs propres réseaux de distribution.

C'est une évolution qui change un peu la donne. Mon objectif est que ces deux familles arrivent à travailler ensemble. Mon vœu est que les producteurs reprennent la place qu'ils méritent dans notre syndicat et travaillent sur des sujets communs en harmonie avec le CETO."

SOMMAIRE
Page 2 - Développer notre lobbying à Bruxelles avec l'ECTAA
Page 3 - Un médiateur « branche » face aux class actions
Page 4 - Budget : 1,134 M€ de réserves en fonds propres
Page 5 - Sans à priori sur le projet de Fédération «CETO-UDIV »

Développer notre lobbying à Bruxelles avec l'ECTAA
TM.com - Quels sont les grands dossiers du moment ?

G.C.
: "Ils sont nombreux. Je pense à notre représentation européenne à Bruxelles avec l'ECTAA dont le SNAV est l'un des membres fondateurs et l'un des plus importants avec l'Allemagne et le Royaume Uni.

Nous sommes représentés dans toutes les commissions importantes de cet organisme. Mon objectif est de développer, en partenariat avec l'APST, notre lobbying auprès de la Commission Européenne et d'être présent dans la préparation des directives européennes qui concernent en partie l'avenir de nos métiers et doivent se mettre en en place dans les trois ans qui viennent.

Je pense à la loi de financement de la Sécurité Sociale. Nous avons d'ores et déjà fait exclure de ce projet les éductours des agents de voyages.

Nous poursuivons notre action de lobbying pour en exclure aussi les organisateurs d'incentives. Une telle loi leur serait fatale. Nous travaillons sur ce dossier avec l'ANAé qui regroupe les agences événementielles. "

T.M.com - Que répondez-vous à l'association UFC Que Choisir qui met en doute le professionnalisme des agents de voyages au moment de la crise du nuage volcanique ?

G.C. :
"Dans un communiqué limite diffamatoire cette association accuse en effet les professionnels du tourisme d'avoir « baladé » les clients consommateurs durant la crise du nuage volcanique.

Nous finalisons aujourd'hui la rédaction d'une lettre ouverte à UFC Que Choisir co-signée par René-Marc Chiklli pour le CETO, Lionel Guérin qui représente avec la FNAM les compagnies aériennes françaises.

Je rappelle pour qui l'aurait oublié que cet événement imprévisible a fermé l'espace aérien européen pendant plusieurs jours. La facture pour les professionnels français du voyage a été de plus de 30 M€ en frais de rapatriements et de prises en charge.

Je vous donne l'exemple de FRAM pour qui le nuage volcanique a représenté une perte de 6 M€ ! Ce communiqué est d'autant plus insupportable que Alain Bazot président de UFC Que Choisir était co-signataire avec le CETO, la FNAM et le SNAV d'un protocole.

Toutes les réunions se sont tenues dans ses locaux avec ses équipes et ceci en toute transparence ! Depuis l'envoi de ce communiqué Que Choisir a reconnu un dysfonctionnement de ses services."

Un médiateur « branche » face aux class actions
T.M.com - Où en est le projet d'un médiateur « Tourisme » ?

G.C.: "Il est toujours d'actualité. Ce sera un médiateur « branche » choisi par le CETO, la FNAM, le SNAV, appuyé par le MEDEF.

Face au développement éventuel des class actions à l'américaine notre profession à son mot à dire. Toutes les grandes branches professionnelles ont des médiateurs. Il sera neutre, impartial et indépendant.

Il sera gratuit pour le consommateur et financé ainsi que les équipes qu'il pourrait constituer par les trois parties prenantes. Nous travaillons sur ce dossier, sur son budget, sa méthode de fonctionnement et la répartition des coûts.

Ceci démontre que le CETO et le SNAV peuvent travailler ensemble pour le bien des consommateurs et de nos adhérents. Nous espérons finaliser la mise en place du médiateur tourisme d'ici l'été afin qu'il soit opérationnel au retour des vacances."

T.M.com - Des noms circulent pour ce poste ?

G.C.
: "Non."

T.M.com - En perdant votre procès face au liquidateur de Swissair vous êtes aujourd'hui amené à provisionner à hauteur de 120 000 euros qui s'ajoutent à une somme presque identique provisionnée pour une affaire touchant une agence de communication....

G.C.
Il s'agit de deux affaires anciennes. A propos de Swissair il s'agit en effet des frais de condamnation en appel du SNAV solidaire de IATA.

Le liquidateur de la compagnie était résolu à récupérer le maximum d'argent. La condamnation n'était pas connue au moment des comptes de l'exercice.

En ce qui concerne l'agence de communication, la provision est de 102 600 euros. L'affaire devrait arriver à prescription."

Budget : 1,134 M€ de réserves en fonds propres
T.M.com - Comment le SNAV termine-t-il son exercice 2010/2011 ?

G.C. :
"Vous connaissez les chiffres, un administrateur les a déjà communiqué à la presse professionnelle.

C'est un budget en déficit de 76 722 euros. En 2010 certains adhérents ont cessé leur activité d'autres n'ont pas réglé leurs cotisations.

Le budget représentant le montant des cotisations des adhérents du SNAV est de 1,400 M€. Nous avons encaissé 1,313 M€. Je rassure vos lecteurs.

Le SNAV qui a constitué des réserves n'est pas en danger pour autant. Les réserves en fonds propres représentaient, à fin décembre 2010, la somme de 1,134 M€. "

T.M.com - Comment allez-vous renflouer les caisses ?

G.C. : "
Une des actions du SNAV avec l'appui des Chambres Régionales sera de convaincre les agences de voyages de la nécessité d'adhérer à leur syndicat patronal.

Pour bien fonctionner notre institution a besoin de développer le nombre de ses adhérents. Depuis deux ans nous avons baissé le montant des cotisations. Ainsi, une petite agence de 2 à 3 salariés paiera une cotisation annuelle de l'ordre de 250 à 300 euros.

Je pense que les professionnels s'en acquitteront au vu des services que nous rendons et de la carte professionnelle avec une assurance voyages remise gratuitement à tous les collaborateurs des agences.

Nous avons par ailleurs notre petite Sarl SNAV Communication créée en son temps par Philippe Demonchy. Elle reçoit l'appui financier du Club des Partenaires et nous permet de prendre en charge une partie des dépenses Internet et communication."

Sans à priori sur le projet de Fédération «CETO-UDIV »
T.M.com - Terminons avec la Fédération des industries du tourisme. Quelle est la position du SNAV à ce sujet, aujourd'hui ?

G.C. : "
C'est en effet l'un des grands sujets à venir. Je ne prendrai pas de décision tout seul. Les décisions importantes sont prises par le Conseil d'Administration.

Ainsi que je l'avais annoncé j'ai rencontré l'ensemble des opérateurs de tourisme immatriculés, hôteliers, autocaristes transporteurs, comités de tourisme etc...

Nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'une fédération était une organisation trop lourde à ce niveau.

Il est fort probable que nous nous rencontrerons et nous concerterons régulièrement sur des sujets transversaux. A propos de la Fédération CETO – UDIV je reste partagé."

T.M.com - Pour quelles raisons ?

G.C. : "
Il y a deux ans un premier projet d'association fédérative excluait le SNAV. Il va de soi que je ne pouvais y être favorable !

Je suis l'évolution du projet CETO-UDIV sans a priori. Si l'on m'invite je répond présent.

A ce jour il n'y a rien de concret et nous attendons que la situation soit plus claire. Il n'est pas exclu que le SNAV anticipe certaines propositions.

Mon premier objectif est de faire l'union avant la fédération. Il n'est en revanche pas question, pour moi, de voir notre maison SNAV perdre son rôle et sa position de syndicat patronal représentatif des agents de voyages.

Le SNAV s'est battu pour que la terminologie « agent de voyage » soit reprise dans le nouveau texte de loi. Je dirai, enfin, que ma porte est ouverte.

Les commissions techniques du SNAV qui font un travail remarquable sont là pour accueillir toutes les bonnes volontés à partir du moment où elles servent l'intérêt général de notre profession."

L'élection de Georges Colson, pour l'instant seul candidat déclaré, après le retrait de Franck Voragen, à la tête du Snav, n'est plus qu'une question de jours.

Pourtant, la représentativité du Snav et son rôle sont de plus en plus contestés. Certains producteurs ont mis sur pied une association de grands distributeurs (UDiV). Une association qui aura vocation à rassembler producteurs et distribution au sein d'une même Fédération.

A la veille de l'Assemblée générale du 27 avril prochain, TourMaG.com a décidé d'ouvrir le dossier. Nous avons demandé à quelques acteurs de définir programme, enjeux, ambitions et voeux pour les 3 années à venir.

Toute l'actualité avec TourMaGazine.fr

source: TourMag

Donia Hamouda
Donia Hamouda
Administrator

CEO of Tourismag.com -
Donia's passion for the tourism sector and robust entrepreneurial drive have propelled her to establish herself as an esteemed expert in Digital Destination marketing. She has achieved this by developing and overseeing digital solutions that consistently challenge the limits of innovation in Destination marketing.

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