Affronter le public de Carthage n’est pas une mince affaire. Mais affronter le public du mercredi 1er août était carrément une PERFORMANCE, une PROUESSE !

Nombreux étaient les fans de l’incontournable humoriste… si nombreux que Gad lui-même n’en revenait pas. Il était impressionné et il avait le trac des professionnels qui redoutent mais surtout qui respectent leur public. Et franchement, il avait de quoi avoir le trac devant des vagues humaines. Environ onze mille sinon plus ont répondu présents au spectacle.

Certains…beaucoup auraient acheté leurs billets au marché noir. Pour tous ces gens qui ont succombé au circuit parallèle, faute de mieux d’ailleurs, l’enjeu en valait bien la chandelle. Pour beaucoup d’autres, ce n’était pas l’envie d’être à Carthage qui leur manquait. Ils n’ont pas été chanceux tout simplement. Car les billets se sont évaporés. Et c’est justement le cas pour tous les rendez-vous de qualité. Il faut se lever de bonne heure ou alors faire partie des invités pour espérer avoir une place. Sinon, il faudrait comme la plupart se contenter de voir Gad sur les DVD piratés.

Mais qu’importe. Pour tous ceux qui ont été gratifiés d’une place à l’amphithéâtre par ce 1er août, l’artiste, qui fait encore et toujours rire le monde et qui arrache même des fous rires aux moins souriants et plus snobs, ne vient pas tous les soirs à Carthage. Sa prestation dans nos murs est une première et elle ne risque pas d’être oubliée. Tout le monde en parle !

D’ailleurs, beaucoup se sont déplacés jusqu’à la Villa Didon où Tunisie Télécom organisait une soirée VIP à laquelle devait assister Gad le soir même de son spectacle dans le cadre d’un éventuel after-show. Mais c’était de l’intox. Car les invités y étaient mais Gad n’y était pas !

Gad a comme d’habitude dansé à Carthage, chanté, rigolé, improvisé et fait le tour de ses spectacles à travers un magma des moments les plus forts qu’il a partagés un peu partout avec ses fans. Le public lui répondait spontanément, et cela avait intrigué le Grand Gad : que va-t-il innover ? Et c’était ça sa force et son Art. Il ne pouvait qu’improviser pour répondre à ce public assoiffé de son humour…

Il avait préparé un spectacle spécial pour Carthage, mais c’était le spécial improvisé du spécial préparé !!! C’était un pur passage de plaisir pour les milliers qui l’ont applaudi.

Ce soir là, Elmaleh était tout simplement « Mouch normal ! »,  expression qu'il avait lui-même emprumtée du dialecte des jeunes tunisiens pour s’exprimer au tout début de son apparition sur la scène de Carthage.