Avec ses nouveaux ATR 72-500 et CRJ-900, Sevenair est sur le point de décoller définitivement vers de nouveaux horizons. Ses objectifs s’annoncent ambitieux grâce au renforcement de sa flotte qui rend son activité plus intéressante notamment pour le secteur touristique.

A ce juste titre, le nouvel appareil Bombardier d’une capacité d’environ 90 sièges, présente une taille qui correspond justement aux besoins touristiques. Et ce, en ce qui concerne en particulier les petits et moyens TO qui ne trouvaient pas auparavant la réponse adéquate à leur demande. Mais désormais, la balle est plutôt dans le camp des opérateurs touristiques tunisiens. Car, le transport aérien a prouvé durant la dernière période qu’il était en train de s’investir en faveur d’un meilleur positionnement sur certains marchés dont notamment ceux du Golfe.

A travers l’entrée en Tunisie de compagnies arabes ou bien l’engagement de Tunisair sur différentes liaisons aériennes, le secteur touristique est sans doute le premier gagnant. Pourtant, les marchés en question n’ont pas évolué. Au contraire, les réalisations de la Tunisie sur le Moyen-Orient ont nettement régressé au point de se poser des questions sur le fonctionnement de la machine du tourisme.

Cela étant, Sevenair qui a changé complètement de cap, compte aller loin du moins dans le bassin méditerranéen. Cette nouvelle orientation est à même de servir en premier lieu le produit du tourisme saharien à travers la desserte de Tozeur au départ de la Tunisie mais aussi du Sud de l’Italie et de la France. Ce qui constitue une aubaine pour les professionnels de cette région qui se plaignent sans cesse de l’absence de liaisons aériennes. A condition tout de même qu’ils soient réactifs pour leur part et qu’ils explorent les différentes pistes de développement.

En plus du produit saharien, la stratégie de Sevenair met également Tabarka dans sa ligne de mire. D’aucuns constatent que cette région se place encore sous le signe du goût d’inachevé. Outre sa promotion qui bute toujours, Tabarka souffre aussi d’un grand problème de transport aérien qui justifie le départ de certains TO qui étaient présents sur la ville. Désormais, Sevenair qui assure 5vols/semaine Tunis-Tabarka en attendant de revoir cette fréquence à la hausse (7vols/semaine), envisage d’impulser les flux touristiques au départ des marchés cibles. Mais l’effort devrait être équilibré et partagé entre les professionnels des deux secteurs.

De part et d’autre, la croissance n’est pas le fruit du hasard. Certes, les choses peuvent aller pendant une certaine période. Mais le revirement de la situation, comme le départ des TO par exemple, risque d’être dur à supporter. Et c’est le cas à Tabarka !