Le nouveau régime de rémunération des agences de voyages n’est pas sans inquiéter les spécialistes de la billetterie. Ceux-ci sont voués théoriquement à la disparition. Certes, ces agences de voyages de type B ont été graciées par le report de l’entrée en vigueur de cette mesure jusqu’au 1er novembre. Mais ce n’est qu’une partie remise car ces agences seront de toute façon confrontées au problème.
Au lieu de percevoir une commission de 9% et ensuite 7% sur la vente de chaque billet, il faudra se contenter désormais des frais de services. Or, la commission était le principal bénéfice qui faisait vivre ces petites entreprises. Pour leur part, les agents de voyages ne voient pas très clair pour le moment. Leur avis reste mitigé. Certains semblent plutôt confiants quant à l’avenir alors que d’autres ne savent même pas de quoi il s’agit exactement. Pour eux, le nouveau régime n’a pas été assez vulgarisé et ils ne savent pas comment agir dorénavant.
En tous cas, un certain nombre d’agences de type A devinent d’ores et déjà qu’elles finiront par renoncer à la billetterie. Quant aux agences de type B, une « guerre » à couteaux tirés entre elles se profile à l’horizon. En effet, la concurrence sera telle que la survie ne sera pas évidente. Elles courent un véritable risque de faillite. Au lieu d’avoir une marge de manœuvre à travers la commission qui leurs permettaient d’accorder des remises à leurs clients, les agents de la billetterie grignoteraient inévitablement sur la grille des frais de services. Chacun essayerait au mieux d’attirer les clients et de leur accorder le prix le plus doux. Dans la foulée de cette course au bénéfice sur fond de bradage, la faillite sera dans les trousses…