Avoir son agence de voyage à Monaco n'est pas donné à tout le monde. Il faut une autorisation princière et les places sont chères. Mais pour les entreprises déjà existantes, il n'y a pas de grande différences dans la manière de travailler. Retour sur les particularismes de la profession dans la Principauté.
![Monaco : pas de garantie financière ni de licence... et clientèle princière ! Monaco : pas de garantie financière ni de licence... et clientèle princière !](http://www.tourmag.com/photo/art/default/2721754-3850873.jpg)
On peut ensuite lancer son affaire, sans souscrire de garantie financière ni de licence. « Le gouvernement vérifie que les nouvelles agences ont les fonds nécessaires pour débuter » assure Pierre-Yves Canton, le directeur de Cruise’nFly.
Mais cela ne suffit pas toujours à éviter les problèmes. Il y a quelques années, une agence Selectour a fait faillite sans indemniser ses clients.
«Elle était située juste dans ma rue et depuis les gens font l'amalgame et ne viennent plus chez moi pour acheter leurs voyages » se désole Pierre-Yves Canton. En effet, Monaco est une petite ville et les rumeurs vont vite.
Mais heureusement on y compte plus de réussites que de faillites. L'agence de Pierre-Yves Canton par exemple, spécialisée dans les croisières a vu progresser son activité de 25% l'année dernière.
La principauté compte un grand nombre de sièges de société et le tourisme d'affaires est d'ordinaire florissant.
Pourtant Antoine Garozzo préfère travailler avec la clientèle loisirs. « Même si le potentiel de ce segment d'activité est très important, il fait l'objet d'une concurrence exacerbée et les marges ont été tirées vers le bas » explique le directeur.
Son agence fait partie du SMAV, le syndicat monégasque des agences de voyage. Il regroupe deux types d'adhérents : les revendeurs dont la vocation essentielle est l'organisation de voyages à l'étranger et les réceptifs qui conçoivent congrès et évènements.
Pour elle, travailler à Monaco n'est pas plus facile qu'en France. « Nous avons la chance d’avoir des clients haut de gamme un peu plus souvent. Mais nous vendons également des voyages accessibles à tous comme les circuits en autocars. »
Néanmoins, il y a un célèbre client que toutes les agences guettent, c'est le Prince Albert.
« On vient parfois nous acheter pour lui des billets d'avion pour des destinations lointaines. Mais il n'a pas d'agence favorite et fait travailler tout le monde ! » assure Antoine Garozzo
source: TourMag