Avoir son agence de voyage à Monaco n'est pas donné à tout le monde. Il faut une autorisation princière et les places sont chères. Mais pour les entreprises déjà existantes, il n'y a pas de grande différences dans la manière de travailler. Retour sur les particularismes de la profession dans la Principauté.

On peut ensuite lancer son affaire, sans souscrire de garantie financière ni de licence. « Le gouvernement vérifie que les nouvelles agences ont les fonds nécessaires pour débuter » assure Pierre-Yves Canton, le directeur de Cruise’nFly.
Mais cela ne suffit pas toujours à éviter les problèmes. Il y a quelques années, une agence Selectour a fait faillite sans indemniser ses clients.
«Elle était située juste dans ma rue et depuis les gens font l'amalgame et ne viennent plus chez moi pour acheter leurs voyages » se désole Pierre-Yves Canton. En effet, Monaco est une petite ville et les rumeurs vont vite.
Mais heureusement on y compte plus de réussites que de faillites. L'agence de Pierre-Yves Canton par exemple, spécialisée dans les croisières a vu progresser son activité de 25% l'année dernière.
La principauté compte un grand nombre de sièges de société et le tourisme d'affaires est d'ordinaire florissant.
Pourtant Antoine Garozzo préfère travailler avec la clientèle loisirs. « Même si le potentiel de ce segment d'activité est très important, il fait l'objet d'une concurrence exacerbée et les marges ont été tirées vers le bas » explique le directeur.
Son agence fait partie du SMAV, le syndicat monégasque des agences de voyage. Il regroupe deux types d'adhérents : les revendeurs dont la vocation essentielle est l'organisation de voyages à l'étranger et les réceptifs qui conçoivent congrès et évènements.
Pour elle, travailler à Monaco n'est pas plus facile qu'en France. « Nous avons la chance d’avoir des clients haut de gamme un peu plus souvent. Mais nous vendons également des voyages accessibles à tous comme les circuits en autocars. »
Néanmoins, il y a un célèbre client que toutes les agences guettent, c'est le Prince Albert.
« On vient parfois nous acheter pour lui des billets d'avion pour des destinations lointaines. Mais il n'a pas d'agence favorite et fait travailler tout le monde ! » assure Antoine Garozzo
source: TourMag