Depuis qu’Air France a décidé d’appliquer le nouveau régime de rémunération des agences de voyages à partir du 1er juillet, la polémique n’a pas arrêté. En effet, cette décision unilatérale ne semble pas plaire à la plupart. Car, Tunisair a pris une autre décision de commun accord avec les autres compagnies étrangères, ayant pour objet de reporter l’entrée en vigueur de ce nouveau régime au 1er novembre. Cette décision a été prise à l’issue du séminaire organisé par le transporteur national et la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV) le 16 juin dernier. Au cours de cette rencontre avec les agents de voyages, ces derniers ont exprimé leurs doléances.

A cet effet, le report a été décidé pour les raisons suivantes :

- délai trop court pur informer le consommateur et le public tunisien de ce nouveau système

- incidences fiscales du nouveau système de rétribution non prévues par la Loi des Finances 2007

- délai trop court pour l’installation du programme SFM (système de gestion de frais de service) par Amadeus afin de paramétrer le montant des frais de service dans toute la transparence nécessaire vis-à-vis d consommateur

- délai trop court pour les arrangements comptables de ce nouveau modèle pour le bac office des agences de voyages

- délai trop court pour la formation du personnel de ces agences

Cependant, la décision de ramener la commission des agences de voyages à 1% a été prise depuis 2005 en attendant qu’elle soit appliquée à partir du 1er juillet 2007. Or, il se trouve que Tunisair ne s’est pas préparée à temps. Ce qui l’a acculée à se concerter avec Alitalia, Lufthansa, British Airways et la Royal Air Maroc en vue de reporter l’application de ce nouveau régime de rémunération des agences de voyages accréditées IATA. Et de reprocher à Air France de prendre cette initiative unilatérale et d’avoir établi sa propre grille de frais de service contrairement à celle établie conjointement par la FTAV et Tunisair et approuvée par les compagnies aériennes de la place.