Les guides touristiques montent au créneau depuis la révolution du jasmin pour réhabiliter leur profession qui va à vau-l’eau. Après un rassemblement tenu le 30 janvier devant le Ministère du Tourisme, les professionnels du secteur devraient se réunir en Assemblée générale le 5 avril pour débattre des différents maux d’une profession à la croisée des chemins.
La lutte contre les intrus à la profession et l’association des guides aux débats en cours sur l’avenir du tourisme tunisien figurent en tête de la liste des revendications de la corporation. « Les intrus sont en réalité à l’origine de la mauvaise image de marque de notre profession dans la mesure où ils se livrent à de mauvaises pratiques et voire même à des actes d’escroquerie alors que le guide, qui toujours en première ligne, doit être un grand professionnel puisqu’il est le premier ambassadeur de la destination Tunisie », peste Walid Ben Cheikh Ahmed, président de la Fédération tunisienne des guides agréés de tourisme (FTGAT).
Selon lui, l’administration devrait plus que jamais se resserrer les filets autour des pseudo-guides touristiques.
Les guides touristiques agréés qui ont réussi récemment à chérer quatre syndicats régionaux (Tunis, Sousse, Djerba et Nabeul) souhaitent également une révision de fond en comble de la loi réglementant le métier de guide touristique, qui date de 1972 et l’association de la profession aux actions promotionnelles et au débat sur l’avenir de l’industrie touristique en général.
Au cours d’une réunion tenue avec le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Slim Chaker, les guides touristiques, dont le nombre avoisine 800, ont , par ailleurs, réclamé la mise au point d’un nouveau circuit touristique à caractère culturel. Ce circuit comprend notamment des villes du centre et du sud-ouest comme Sbeïtla, Thala et Makther qui avaient été longtemps laissées au bord de la route et qui avaient joué un rôle de premier plan dans la révolte populaire contre le régime de Ben Ali.