Est-ce-que les festivals de Tabarka auront lieu ? C’est la question qui s’imposait durant la dernière période suite aux rumeurs d’annulation des quatre rendez-vous phares de la ville du corail. Mais l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) n’a pas failli à son soutien à cette région. Car Tabarka le vaut bien !
En effet, la tradition a été maintenue. La conférence de presse s’est tenue jeudi 28 juin au siège du ministère du tourisme. La date n’a pas été choisie par hasard non plus. L’annonce du programme des festivals du Jazz, du World Music, du Latinos et du Raï a coïncidé avec la célébration de la journée nationale du tourisme. Raouf Jomni, le DG de l’ONTT a affirmé d’emblée qu’il n’a jamais été question d’annuler les festivals. Tout ce qu’il y a c’est que les budgets alloués à ce segment ne sont pas exclusifs à Tabarka. Ils servent également au financement d’autres festivals aussi importants pour différentes régions : « on est tout à fait dans le devoir de les aider et les encourager au même titre que Tabarka », aindiqué Raouf Jomni.
En même temps, la promotion de la région de Tabarka reste un choix indéfectible pour l’administration. Pour ce faire, 500 millions de millimes tunisiens ont été débloqués comme prévu pour le financement des festivals. Certes, ce budget ne permet pas de drainer des têtes d’affiche. Mais jusque là , il garantit des soirées prometteuses : « Tabarka est un pôle touristique et culturel. Elle abritera comme à son accoutumé ses festivals. Ce qui témoigne de l’intérêt particulier accordé par l’administration à cette région qui bénéficie actuellement d’une campagne publicitaire d’envergure en Italie et en France. Son produit riche et diversifié qui concilie la mer et la forêt avec la montagne vaut le détour ! », a expliqué le DG de l’ONTT.
Selon Raouf Jomni, la musique est une valorisation du produit touristique. Il s’agit d’une valeur ajoutée incontestable qui prête toujours de l’importance : « on doit consolider ces acquis sans pour autant occulter le souci d’innovation », a ajouté le DG de l’ONTT. Et de mettre l’accent sur la complémentarité qui caractérise les 4 festivals. Ce qui assure l’attraction souhaitée.
Jilani Daboussi est revenu par ailleurs sur la capacité d’accueil de la ville. Avec 5 mille lits, la région n’a pas pu atteindre la vitesse de croisière. Cette dernière n’est qu’une plaisanterie puisque la tenue des festivals continue de dépendre du ministère du tourisme qui ne gère pas un budget marketing assez important comparé à la concurrence. Surtout que nombreuses sont les autres manifestations festives qui en dépendent aussi. Pourtant, Tabarka trône à l’échelle internationale et se classe en tant que 5ème destination mondiale de Jazz après les USA, Montréal, Montreux et les Antibes.