Une importante délégation de représentants de compagnies de croisière vient de faire le déplacement en Tunisie à l’invitation du ministère du Commerce et du Tourisme, en collaboration de l’ONTT, l’Office National du Tourisme et l’OMMP, l’Office de la Marine Marchande et des Ports. Selon ses organisateurs, cet Eductour vise essentiellement à permettre une reprise du trafic de croisières en Tunisie qui constitue l’une des destinations les plus prisée en Méditerranée. La délégation qui comprend deux représentants de la compagnie Thomas Smith and Co Ltd, Laurent SICARD, Chairman de Meda Cruise, ainsi qu'un représentant de TUI, MSC, Royal Caribean Cruises, Misfud Brothers, Med Cruise et Mary BOND, rédactrice en chef du magazine spécialisé SEATRADE INSIDER.
Les représentants de ces compagnies, qui sont en fait de différentes nationalités, notamment américaines, suisse et autres européennes ont témoigné non seulement de l’hospitalité des Tunisiens, mais aussi du niveau de la sécurité qui ne ressemble pas exactement à ce qu’ils avaient attendu avant de rallier Tunis. Slim Chaker, le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme a lancé un appel à ces professionnels, qui d’ailleurs été accompagné de certains journalistes spécialisés, « de joindre l’effort de relance de l’industrie touristique en Tunisie, mais aussi de relancer l’activité croisière qui se caractérise par son importante rentabilité ». S. Chaker a explicitement invité ces professionnels « à se joindre à cet effort de relance de l’économie tunisienne, à partir de cette année, et non pas programmer pour les périodes à venir, car c’est en ce moment que nous avons besoin de vous. L’année prochaine, serait trop tard ».
La Tunisie accueille annuellement prés de 900 mille croisiéristes, un chiffre en croissance des 400 mille que la Tunisie accueillait aux débuts des années 2000. Mais la marge de progression est importante, notamment « avec un nombre de croisiéristes qui devrait avoisiner les 12 millions de croisiéristes européens à l’horizon de 2020, alors que leur nombre n’est actuellement que de 5, 4 millions ». L’importance de ce créneau provient essentiellement de ses retombées en devise, ce qui le place en haut du podium de l’ensemble des autres produits touristiques. « En 2010 les revenus de cette activité en Tunisie a été de 90 millions de dinars ».
Les croisiéristes qui rallient Tunis, optent pour deux tournées soit en direction de la banlieue Nord de Tunis, avec des passages à Sidi Bou Said et les ruines de Carthage, soit une randonnée dans la Médina et la Kasbah.
L’activité de croisière a été pendant de longues années sous la main du gendre du président déchu. Ce qui laisse présager une bonne reprise de cette activité dans les quelques années à venir, surtout que « le village de la Goulette, est l’un des meilleurs sites au monde en terme d’authenticité et de richesse et il est définitivement le meilleur dans le bassin méditerranéen » a souligné John. F Tercek, le vice président de Royal Caribbean Cruises Ltd.
Malgré les multiples propos positifs, une reprise immédiate est, disons le, quelque peu inattendue. « Tout d’abord, il y’a ces turbulences en Libye. Des turbulences qui peuvent affecter négativement nos activités car nous obéissons aux souhaits de nos clients. Et si ces derniers pensent que l’instabilité en Libye touche directement la Tunisie, ils n’opteront pas pour votre pays », a déclaré J. F Tercek, vice–président de Royal Caribean Cruises. Ce qui laisse encore du pain sur la planche pour Slim Chaker et son équipe qui doivent multiplier encore plus ce genre d’actions et consacrer encore plus d’efforts à la communication. Mais ce qui est certain, c’est qu’avec la diversification de l’offre, en plus de la connaissance de la Tunisie par ces opérateurs et leurs clients, l’avenir ne peut être que radieux pour cette activité dans les années à venir. «Déjà, nous confie J.F Tercek, notre groupe ajoutera la Tunisie aux différentes lignes de ses trois compagnies à savoir Azamara Club Cruise, Celebrity Cruise et la Royal Caribbean Cruise à partir de 2012».