Le groupe des Orangers, l’un des principaux professionnels du tourisme et de l’hôtellerie en Tunisie a organisé un week-end de presse. Et ce afin de présenter sa nouvelle certification Iso 22000 ainsi que sa stratégie de travail par ces temps de concurrence accrue.
Les directeurs du groupe qui se sont réunis ont dressé également un état des lieux du secteur qui se caractérise par une certaine démission des professionnels. Il va sans dire que la dernière certification accordée au Bel Azur Hotels en plus de la confirmation de son Iso 9001 obtenue en 2001, constituent une fierté pour le groupe qui a choisi depuis très longtemps d’être toujours en avant-garde.
L’Iso 22000 est en effet une reconnaissance en matière de management de la sécurité. C’est en fait une garantie de la sûreté du produit depuis le producteur arrivant au consommateur. Il s’agit d’une chaîne de sûre qui permet d’assurer la qualité. Pour les responsables du groupe, on parle d’une histoire d’amour qui les lie à leur clientèle et qui remonte à longtemps.
Le Bel Azur, le Sol Azur, le Royal Azur ainsi que le centre de congrès et le centre de thalassothérapie continuent en effet de faire le beau temps du groupe.
Cette année, les Orangers s’est vu reconduire son Iso 9001 mais aussi décrocher une nouvelle attestation de qualité qui lui permet de confirmer son choix à savoir la création de produits spécifiques au groupe. Les directeurs du groupe s’accordent à dire que l’Iso 22000 est un exercice très important et un système lourd qu’il faut tout de même consolider. D’ailleurs, c’est le produit d’une stratégie de conjugaison des efforts de tout un chacun. Cette implication tous azimuts donne ses fruits.
Et de préciser que ces certifications sont en quelque sorte très en vogue pendant ces dernières années. Bien qu’étant sans signification particulière pour le consommateur qui trouverait ces termes « barbares et incompréhensibles », ces certifications sont importantes aux yeux des TO. C’est du moins ce qui a été souligné par les responsables des Orangers.
En effet, les TO ciblent les entreprises certifiées et accordent de l’intérêt à ces considérations. Ce facteur n’est pas à occulter quand les clients sont en train de devenir de plus en plus exigeants quoi qu’ils achètent à des prix bas auprès des TO. Cet acquis est majeur pour les Orangers à même d’assurer au groupe la longévité de ses produits et la fidélisation de sa clientèle.
Désormais, le groupe tend à maintenir le cap et améliorer ses réalisations. Son objectif pour la période à venir est de mettre en place les principes de management de l’environnement à savoir l’Iso 14000.
Il importe de préciser que le Royal Azur et le Sol Azur ont été reclassés respectivement 5* et 4* au courant de cette semaine, ce sera au tour du Bel Azur de faire l’objet d’une visite de classement selon les normes 2005.
A l’issue de cette rencontre avec les représentants de la presse tunisienne et étrangère, le groupe a organisé un déjeuner en plein air. Malgré la chaleur caniculaire qui sévissait sur Hammamet, la fraîcheur de l’air était des lieux. Le parfum de la mer qui était à quelques mètres a merveilleusement accompagné la dégustation des fruits du grand bleu.
Par ailleurs, Mourad Fehri, le directeur commercial des Orangers a mis le doigt sur les problèmes auxquels est confronté le secteur. En effet, il a dénoncé l’absence de solidarité entre les professionnels qui porte préjudice à la promotion. Non sans entraver le développement de la destination, ce comportement ne permet aucunement de procéder à une promotion conjointe qui résoudrait les difficultés du budget publicitaire alloué par l’administration de tutelle. Au moment où la Turquie déploie une enveloppe de 110 millions d’euros pour promouvoir son tourisme fort compétitif, les professionnels tunisiens continuent de rester en dehors de l’effort tunisien. Que ce soit dans les salons internationaux ou sur les principaux supports de promotion, bon nombre des professionnels se contentent de se greffer par souci purement économique. D’où la perte du terrain en terme de compétitivité, enregistrée par la Tunisie sur le Bassin Méditerranéen. Cet esprit n’est pas sans influer sur la politique de prix qui joue beaucoup en faveur du bradage. Surtout que la relation avec les TO et les agences de voyages étrangers ne relève plus du partenariat. Internet a chamboulé la conjoncture, mais en l’absence d’une profession solidaire qui puisse défendre ses intérêts, ce ne peut être que le cas ! A ce sujet, le directeur commercial des Orangers a cité un problème concernant la thalassothérapie. En Allemagne, cette dernière est sur le point de devenir un soin de santé. Comme la Tunisie est la 2ème destination mondiale de thalassothérapie, les Allemands ont sollicité la partie tunisienne pour créer une association professionnelle. Les spécialistes ne manquent pas dans nos murs. Mais le projet n’a pas encore vu le jour. Pourtant, c’est le seul moyen d’obtenir un agrément qui permettra aux Allemands d’appliquer la prise en charge sociale de leurs clients.