La saison estivale est décidément synonyme de reprise sur le marché allemand. Cette progression serait de l’ordre de 5% d’après la programmation aérienne annoncée par les TO. Cependant, les 5 premiers mois de 2007 ont plutôt confirmé la baisse enregistrée à la fin 2006.

En effet, au 10 juin, la Tunisie a recensé 170.278 visiteurs allemands contre 190.030 touristes en 2006, soit une baisse de 10,04%.
Toutefois, ces réalisations révèlent une légère reprise durant la période allant du 1er janvier au 10 juin, au cours de laquelle, la baisse n’a pas dépassé la barre de 3%. Cette tendance s’explique principalement par les moyens publicitaires qui ne répondent toujours pas aux attentes. De surcroît, l’image de la Tunisie est désormais associée au produit balnéaire et au tourisme familial.

Pour leur part, les Anglais persistent également sur la réticence. La baisse atteint 10,1%. Et ce jusqu’à la 1ère décade de juin. La fusion des principaux TO et les limites du budget publicitaire sont les causes majeures de cette régression.
Mais ce problème n’est pas propre à ces marchés européens qui étaient pendant longtemps les plus importants émetteurs de clients du tourisme tunisien. Car la situation n’est pas moins alarmante du côté moyen-oriental où les indicateurs sont encore au rouge. Il est vrai que l’argument du produit familial serait valable pour certaines réticences en Europe Occidentale. Mais cela ne peut expliquer la baisse au Moyen-Orient où bon nombre de clients exigent des prestations destinées à la famille. Avec l’ouverture des liaisons aériennes, la situation ne s’est pas améliorée. Au contraire, la chute persiste paradoxalement. Pourtant, le client moyen-oriental est 10 fois plus rentable qu’un touriste européen.

Il est peut-être grand temps de se pencher davantage sur les raisons de ce recul et d’envisager des solutions conséquentes ou alors renoncer définitivement à ces marchés à défaut de produits adéquats.

Commentaires:

Ben Cheikh Anis - 23-06-07 - A la lecture de cet article, je reste toujours perplexe quant aux articles publiés sur les journaux ou autres médias spécialisés. Constats sur constats, mais personne n'ose critiquer, approfondir un problème chronique qui ronge notre industrie et qui nous mène à la catastrophe.
Nombreux sont les hôteliers confrontés à nos demandes de réservation en provenance de ces nouveaux marchés qui sont supposés prendre la relève sur les marchés traditionnels en pleine saturation et baisse, affichent complet (une situation totalement théorique et fictive influencée par les contrats d'allotement et les délais de rétrocéssion).
Comment ouvrir de nouveaux orizons, si l'acteur principal (hôtelier) ne joue pas le jeu. Pourtant, nous payons 10 à 20% minimum plus cher que les TO traditionnels ?????? Comment encourager les moyens orientaux ou les asiatiques à visiter notre pays, si pour l'un , les hôtels sont complets l'été (supposés) et l'autre on lui impose un minimum de séjour de 7 nuits , car à moins de cette période l'hôtelier se considère lézé du fait de la programmation des TO classiques. Sans oublier la formule All In généralisée dans des unités de 100 à 150 chambres . Une formule qui aura des répercussion très négative sur le service et la formation. Surtout , à une période où on parle de mise à niveau. A bon entendeur , Salut.......

lassaad BG - 23-06-07 -
C'est drôle ! Et NOUS faisons semblant de nous étonner et de re- re- chercher le pourquoi et les raisons ou les causes du recul ( pour ne pas dire désinteressement ??!!) de nos visiteurs traditionnels ou même nouveaux ( le M. Orient ) ??? Tout le monde le savait , beaucoup ont et avaient attiré l'attention des autorités , des responsables ,... Et encore, nous osons nous interreroger de ce déclin qui s'annonçait TRES CLAIREMENT , ne serait ce que par les soucis annocés des seuls représentants ou guide officiel des grands Tour Operators ! Interroger nous encore , peur etre que nous pouvons nous permettre de remedier à ce grave 'cancer ' plus plus tard ...

ZAOUI Riadh - 23-06-07 -
La réalité est que la concurrence a adopté une attitude agressive et professionnelle basée sur les lois du marché alors que nous ce sont les fonctionnaires qui décident en ayant peur des solutions modernes. Le Maroc achète des participations dans TUI et le Club Med et nous nous faisons des salons avec Zina et Aziza.
Voici un extrait d'un journal marocain mais toute la presse financière en a parlé en Europe (les Echos notamment).
"LA CDG a acheté des participations dans le groupe allemand de tourisme TUI (Touristik Union International). Cette prise de participation, même de 3%, est qualifiée de stratégique, selon une source proche du dossier. Néanmoins, les détails de cette transaction, conduite selon nos informations par Fipar Holding, ne sont pas encore connus. Une chose est sûre, cette entrée dans le capital du groupe leader mondial dans le secteur s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la CDG à l’international, particulièrement lorsque ces investissements sont importants pour le développement du pays et ayant des perspectives de rentabilité incontestables. En effet, le groupe TUI est très présent au Maroc depuis quelques années. 3.500 agences de voyages Il a déjà construit un hôtel 5 étoiles à Agadir en partenariat avec Holidays services (Belabbès Taârji possède Tikida). Ce même groupe est dans le tour de table de Jet4you, la première compagnie privée low-cost marocaine. TUI est le plus grand groupe de tourisme au monde. Il possède 3.500 agences de voyages, 79 tour-opérateurs dans 18 pays, 100 avions, 10 navires de croisière, 12 groupes hôteliers (163.000 lits). En plus, c’est une importante compagnie maritime et porte-conteneurs (4e rang mondial). En tout cas, cette stratégie à l’international vient d’être renforcée juridiquement par la création de 2 sociétés offshore à Tanger. La première, Fipar international, est dotée d’un capital social de 100.000 euros. La deuxième, Teck Capital Management, le capital social s’élève également à 100.000 euros.
Les deux entreprises sont domiciliées au 7, rue du Mexique à Tanger, dans la zone offshore. Les premiers conseils d’administration des deux sociétés, tenus début du mois, ont désigné Mustapha Bakkoury, président et Mohamed Amine Benhalima (Fipar-holding), secrétaire du conseil. Les deux sociétés ont pour objet principal «la gestion des valeurs mobilières ou la souscription à titre de participation au capital d’autres sociétés». L’annonce légale parle de « prise de participation directe ou indirecte, par voie de souscription au capital ou par acquisition de titres en qualité d’actionnaire ou d’associé dans des entreprises dont le capital est libellé en monnaies étrangères convertibles et dont toutes les opérations sont effectuées en monnaies étrangères convertibles».
Rappelons que la CDG, toujours à travers Fipar-holding, avait racheté 10% du capital de Club Méditerranée en juin dernier. Club Med, société anonyme et cotée à l’Euronext Paris, opère dans l’exploitation des villages de vacances et l’organisation de voyages. Leur partenariat ne date pas de l’année dernière. Déjà il a démarré dans les années 60 par la location à Club Med du village de Ristinga Smir, propriété du groupe CDG.
Ce partenariat s’est développé avec la construction d’un village de vacances dans la palmeraie de Marrakech puis la construction d’une joint-venture dénommée Société immobilière de la mer (SIM) et détenue à hauteur de 60% par la CDG et 24% par Club Med.

 

Lire aussi:

Hausses en Scandinavie
Le tourisme tunisien a enregistré des croissances sur le marché scandinave. Elles ont atteint 25% et ce du début 2007 jusqu’au 10 juin. La Tunisie a r ...

22/06/2007  |  En savoir plus