Les propos d’Alain Juppé le ministre des Affaires étrangères rapportés par l’Echo touristique sont sans appel : le projet de site SIS - service information sécurité que le Ceto veut nourrir avec les informations pratiques des tour-opérateurs - va apporter de la confusion pour le grand public. Un désaveu que René-Marc Chikli, le président de l’association des tour-opérateurs refuse, pour l’instant, considérer comme fondé.
René-Marc Chikli : "Pour l’instant, nous cherchons à nous faire confirmer que ces propos ont bien été tenus par le ministre et non pas par un service de communication quelconque.
Par ailleurs, une autre source nous laisse entendre que le ministère n‘a pas vraiment compris de quoi il retournait et qu‘un examen plus précis du projet pourrait aboutir à une approbation officielle."
TourMaG.com : Pouvez-vous aller, néanmoins, à l’encontre de l’avis du ministre et intégrer la partie sécurité sur le site rénové du Ceto dont la sortie est prévue le 1er mai ?
René-Marc Chikli : "Nous avons plusieurs cas de figure. Après tout, notre site est un site B2B et personne ne peut nous obliger à arrêter le projet dans lequel nous avons investi beaucoup d’argent."
Mais je crois plutôt à la troisième solution qui sera de trouver un consensus après une explication claire et précise avec les services du ministère.
Je crois que Monsieur Juppé a mieux à faire en ce moment que de s’occuper du site du Ceto."
TourMaG.com : Cette critique n’est-elle pas un coup dur pour le Ceto ?
René-Marc Chikli : "Cela apporte de la confusion inutilement. Si l’industrie était organisée en fédération, elle aurait une force de frappe plus importante.
Le tourisme est bien la seule activité qui se laisse dicter sa marche à suivre par les pouvoirs publics.
Cela n’arriverait pas dans le secteur agricole bien mieux organisé ou même dans l’automobile. Mais je préfère laisser à cette affaire le bénéfice du doute jusqu’à ce que tout soit tiré au clair avec le ministère."
source: TourMag