Une quinzaine de professionnels tunisiens ont participé à la 5ème édition du salon du golf de Paris qui s’est tenue du 19 au 21 mars aux parcs des expositions, Porte de Versailles. Il s’agit d’hôtels situés pour la plupart à Hammamet Djerba et Sousse, mais aussi d’agences spécialisées et de clubs de golfs.
Ces professionnels ont offert des packages intéressants spécial salon afin de booster les réservations pour le printemps 2011.
Le public était nombreux au stand tunisien, prouvant qu’il s’intéresse encore et toujours à la destination malgré la persistance d’une certaine réticence liée aux événements qui se déroulent actuellement en Libye.
Depuis la mi-janvier, les comptes du tourisme golfique n’étaient pas reluisants. Djerba n’a été par exemple fréquenté par aucun client golfeur du 16 janvier au 20 février 2011. En mars, 50 clients golfeurs ont foulé les greens de l’île des Lotophages contre entre 300 et 350 clients enregistrés durant la même période de l’année écoulée. Idem pour les autres régions telles que Monastir Sousse et Hammamet. Le seul groupe arrivé en cette période de crise, c’était, en effet, les 25 golfeurs de la Cote d’Azur qui ont débarqué le 6 février 2011.
«C’était un choix de suivre nos partenaires tunisiens qui se sont associés avec nous dans les événements et les tarifs. Ca nous a permis de garder les réservations même pendant la révolution tunisienne», indique-t-on, à ce propos, le TO français spécialisé dans le golf Parcours Voyages. Et d’ajouter : «la Tunisie reste un partenaire prioritaire. 2010 était pour nous une belle année, avec 1200 nuitées (250 clients), ce qui représente 10% du nombre global de nos clients golfeurs par an» .
Selon certains professionnels, le problème majeur du tourisme de golf en Tunisie reste le manque de dessertes aériennes d’autant plus que les TO classiques font, selon eux, une pression sur la destination et accaparent les sièges.
Ces professionnels que Tourismag a rencontrés en marge du salon rappellent que la Tunisie a perdu a perdu le marché scandinave, qui était le premier émetteur de golfeur vers le pays, en raison du manque des dessertes aériennes. Il est d’ailleurs, selon eux, question de réétudier ce marché et reprendre les vols vers les pays scandinaves.
Les professionnels estiment, dans ce même chapitre, que l’open Sky constitue la clé de voûte d’une relance du tourisme golfique dans le plus petit pays du Maghreb. «Nos clients ne prennent jamais des low-cost car tout devient payant. Les bagages (les sacs de golf ) sont gratuits sur les vols réguliers. Un billet d’avion est entre 200 et euro. L’ouverture du ciel tunisien contribuera par ailleurs à la promotion de la destination…Les turcs ont misé sur le tourisme golfique depuis 10 ans et grâce au soutien de leur administration de tutelle, la Turquie est devenue une destination de golf pour les Européens. Les dessertes aériennes sont plus importante et les tarifs sont intéressants : un paris-Antalya par exemple est moins cher qu’un paris-Tunis », relativisent, toutefois, les responsables de Parcours Voyages.
A contrario, la Tunisie dispose de 10 parcours de golfs dont certains d’entre eux n’attirent pas des golfeurs en raison du problème de l’aérien à l’instar de Tabarka et Tozeur.
Quant à GREENS DU MONDE, N° 1 des voyages du golf en France, la Tunisie constitue sa meilleure destination sur le bassin méditerranéen. Cette dernière période a connu une baisse considérable des réservations suite aux événements, mais il reste tout de même optimiste pour la prochaine saison à savoir octobre/novembre 2011.
Voir l’interview de Daniel REMIOT, DG GREENS DU MONDE. (en vidéo)
Interview Daniel REMIOT - PDG Greens du monde -... par TourisMag