Le phénomène revient tel un leitmotiv au début de la haute saison touristique. Des hordes d’intermédiaires peu scrupuleux communément connus sous l’appellation de « beznessas » commencent à sévir un peu partout. Dans les souks de l’artisanat, à l’intérieur des hôtels, sur les plages, ils proposent aux touristes leurs « services » moyennant des commissions abusives loin de tout contrôle.
Des randonnées à quads aux balades en mer en passant par les vadrouilles équestres et la vente des tapis, tous les moyens sont bons pour « soulager » les portefeuilles des visiteurs d’importantes sommes d’argent. Poussant l’aventure dans ses derniers retranchements, certains d’entre eux s’improvisent en guides touristiques. Et là , bonjour les dégâts… Agissant tantôt en commun accord avec les commerçants et autres professionnels du secteur, tantôt à l’insu des maîtres des céans, ces jeunes maîtrisant plusieurs langues, insistent trop pour vendre leur « marchandise ». Leur comportement est souvent aux confins du harcèlement pur et dur.
Ces mauvais communicateurs n’hésitent pas à utiliser des prénoms d’emprunt du genre « Abdel », « Gustave » ou encore « Mario » afin de ne laisser aucune trace au cas où ça tourne mal. Des coups de filets spectaculaires ont, certes, eu lieu ces dernières années contre ces « hors la loi » mais force est de constater que beaucoup reste à faire pour réglementer cette activité demeurée, le moins que l’on puisse dire, mal organisée, voire même anarchique.
L’administration de tutelle est notamment appelée à mener une opération coup de poing de grande envergure contre ces intrus qui ternissent le blason du tourisme tunisien. Le tour de vis souhaité passe inéluctablement par le durcissement des opérations de contrôle et la sensibilisation des hôteliers et de tous les intervenants dans un secteur ô combien vital pour l’économie nationale quant aux retombées désastreuses de ces « dérives ».
Et last but not least, l’organisation et la moralisation de ce genre d’activité constitue la clé de voûte de toute action visant à trancher ce noeud gordien de notre tourisme. Et c’est ainsi que tous les acteurs contribuent à l’amélioration de l’image de marque de la destination Tunisie.