Les marchés arabes, notamment moyen-orientaux, figurent parmi les marchés cibles du tourisme tunisien. Ils constituent une opportunité de taille en faveur d’une activité fort rentable. Cela étant, il a toujours été question de trouver une solution au problème de transport aérien. Car, des années durant, les liaisons aériennes n’étaient pas disponibles. Mais, l’arrivée de Qatar Airways, Emirates et l’ouverture de nouvelles lignes par Tunisair pour desservir des pays du Golf a permis de mieux envisager les flux touristiques. Or ce n’est pas le cas.
A la lumière des statistiques des 4 premiers mois 2007, le marché moyen-oriental a accusé une régression de l’ordre de 21%. Contrairement aux pays voisins du Maghreb Arabe qui continuent d’émettre un grand nombre de touristes vers la Tunisie, les pays du Golf ne décollent pas. Au profit d’autres destinations, cette baisse n’est pas sans inquiéter. Elle ne traduit pas en effet l’effort déployé auprès de ces clients et encore moins l’ouverture des liaisons aériennes. Et si le problème était lié à une promotion en deçà des attentes et exigences de ces touristes ? Ce n’est point étonnant.
Pourtant, un touriste saoudien est nettement plus rentable en termes de dépenses par séjour que beaucoup de clients issus des principaux marchés classiques émetteurs vers la Tunisie. Le DG d’Accor Arabie Saoudite et Soudan a souligné ce détail lors de son dernier point de presse tenu dans nos murs en marge du Marché Méditerranéen International du Tourisme. Abderrahmane Belgat a insisté à cet effet sur l’importance de s’adapter aux attentes des clients du Golf et en particulier les Saoudiens. Ceux-ci sont demandeurs de produit familial d’un certain standing. En contre partie, le tourisme tunisien ne semble pas gagner ce challenge. En dépit des efforts consentis, les résultats ne suivent pas. Avec -21% sur les marchés moyen-orientaux, il y a désormais un problème qui persiste bon gré mal gré.