« La  saison 2011 sera  très mauvaise, désastreuse, j’estime que  le défi le plus urgent sera de préserver l'emploi dans le secteur» c’est ce qui ressort de l’entretien du ministre tunisien du Commerce et du Tourisme Mehdi Houas à l’AFP  juste après son retour de Berlin où il a assisté au  plus grand salon mondial du tourisme.

«Si on fait 50% de ce que l'on a fait l'année dernière, ce sera déjà pas mal. On a sauvé les meubles et le vrai défi aujourd'hui ce n'est pas d'augmenter les salaires c'est de sauver les emplois et les salaires», a expliqué le ministre du tourisme  en allusion à la forte pression sociale sur les nouvelles autorités du pays. 

Le ministre n’a pas omis de rappeler que le tourisme est un secteur vital pour la Tunisie , il assure près de 7% du PIB tunisien et il emploie jusqu'à 400.000 personnes, directement et indirectement, sur une population totale de 10 millions de personnes.

La révolution tunisienne  est une révolution sociale et à un moment donné il va falloir répondre  aux demandes secteur par secteur  mais, pour celui dont il a la charge, il exclut des augmentations durant l'année en cours qui sera selon le ministre «la pire de toute l'histoire de l'industrie touristique tunisienne». 

« Coté sécurité retrouvée, je pense que le message n'est pas encore assez passé en France, en Allemagne un peu plus. On ne prendra aucun risque, et d'ailleurs il n'y a plus de risque, on a passé le cap de la révolution», a souligné le ministre du tourisme

Mehdi Houas affirme  que la Tunisie est aujourd'hui "un pays libre" et qu'au bout du compte, "la priorité c'est la démocratie", même au prix d'une année touristique "désastreuse".  

 

 

                          
R.F.M