Malgré les efforts déployés sur le marché allemand pour reconquérir cette clientèle stratégique, les chiffres n’annoncent aucune évolution. Tout au contraire, la saison hivernale est clôturée sur un écart négatif de l’ordre de 8% par rapport à l’année 2006. Certes, les prévisions annoncent une reprise une augmentation en été de 5%.

Mais, l’année 2007 finira quand même en queue de poisson. A telle enseigne que l’on se demande, comment la Tunisie pourrait-elle récupérer ses clients allemands qui ont nettement changé de comportement entre temps ?

Nasser Mani, le représentant de l’ONTT à Frankfort, a en effet mis l’accent sur ces mutations enregistrées dans la société allemande. La TVA a été revue à la hausse, plusieurs réformes fiscales ont été décidées et une importante réforme de l’assurance maladie a été mise en place. De surcroît, les Allemands ne perçoivent plus leurs vacances comme auparavant. Alors que ces départs à l’étranger étaient sacrés il y a quelques temps, ils ont fini par renoncer à ce plaisir en faveur d’autres priorités vitales.

Malgré la reprise économique significative aux lendemains d’une crise importante et la croissance qui gagne de plus en plus de terrain, la consommation des vacances en Allemagne ne suit pas. D’autant plus que la Tunisie relève un autre problème relatif aux TO dont certains remontent la pente tandis que d’autres stagnent voire accusent des baisses.

Parmi ces TO, on compte les géants et en particulier TUI qui s’est retiré entre autres de Tabarka. Cette situation dure. La solution ne dépend sans doute pas de campagnes de marketing ordinaires ou de voyages de presse ni encore moins de soirées tunisiennes en marge d’un évènement ou d’un autre. Car le problème est entier comme l’a précisé Saïfallah Lasram.

Il s’agit d’un comportement global sur le marché qui nécessite d’être révisé de manière plus réfléchie et déterminée. Surtout que les forfaits ont augmenté en ces mêmes temps de baisse. Ce qui est inquiétant selon les propos de Saïfallah Lasram. Et d’ajouter que l’année dernière seulement la moitié du chiffre avancé pour la programmation aérienne a été concrétisée en été.

C’est une situation qui impose une prise en charge plus sérieuse du problème. Quitte à mettre plus de temps pour la réalisation des objectifs qui doivent être fixés sur une période avec une obligation de résultats.