La révolution tunisienne du 14 janvier dernier met les hôteliers tunisiens dans une situation financière de plus en plus difficile. Avec la démocratie leurs salariés multiplient les revendications, exigent des augmentations, découvrent les effets du « sitting » et lancent des grèves sans préavis.
Aujourd'hui cet incident est clos. Le Club Marmara de Djerba a retrouvé sa clientèle et sa sérénité. Mais ce type de situation risque de se reproduire ailleurs.
La révolution du Jasmin se traduit aussi par une crise et un désordre social que personne ne semble pouvoir maîtriser.
Les hôteliers de Tunisie qui se préparent à relancer leur activité sont confrontés à des problèmes sociaux impossibles à régler dans l'instant.
Avec impatience les employés exigent de meilleurs salaires. C'est de bonne guerre : ils étaient trop souvent sous-payés.
Dans les mois qui viennent le mot « bradage » sera certainement à exclure du vocabulaire professionnel.
On parlera plutôt d'une juste majoration des prix pour répondre aux revendications des salariés.
Le premier employeur de l'île – 750 emplois directs en haute saison - devait accueillir ses premiers clients d'après révolution.
Accueil impossible : d'anciens salariés, licenciés de longue date, exigeaient une réintégration. Pour se faire entendre ils étaient revenus en force pour bloquer l'accès de l'hôtel la veille de son ouverture.
Le TO a du, dans l'urgence, trouver une solution de remplacement - un hôtel ouvert capable d'accueillir ses clients - et s'organiser pour fournir des prestations proches de celles du Dar.
On devine la suite : le mécontentement des clients, réclamations : « prestations fournies non conformes au contrat... modification unilatérale du contrat...etc ».
Ils ont profité du laxisme actuel des forces de police pour faire un « sitting » et empêcher les premiers clients de rentrer dans le club.
Depuis le week-end dernier tout est rentré dans l'ordre. Notre Club Marmara de Djerba accueille normalement tous ses clients.
Cet incident bien indépendant de notre volonté est très regrettable pour nos clients et pour la Tunisie. L'Office du Tourisme de Tunisie en est bien conscient.
Nous allons traiter ce problème comme tous nos courriers de Service Après Ventes, dans un délai moyen de 9 jours . Nous rembourserons 50 % de la partie terrestre tous les clients qui sont restés au Sun Club le premier établissement qui les a accueillis. »
Relancer l'économie tunisienne par son tourisme, sur les rives nord de la Méditerranée les professionnels du secteur s'y emploient avec cœur et détermination. Mais ensuite ?
source: TourMag