La Turquie est sans doute l’un des plus importants concurrents de la Tunisie en matière de tourisme. Depuis des années, il semble que la destination turque a calqué sur le modèle tunisien pour lancer une activité durable. C’est du moins le son de cloche de la partie tunisienne à chaque fois que la compétitivité du produit tunisien est évoqué. Mais les chiffres des entrées en Turquie témoignent d’une longueur d’avance redoutable.
A cet effet, il est à rappeler que les gouvernements tunisien et turc ont signé un accord de coopération le 28 septembre 1981 à Ankara. Aujourd’hui, les deux parties tiennent la 8ème session de la commission mixte touristique à Antalya. Et ce le 5 avril 2007.
Il est clair tout de même que les rôles sont inversés et que la Tunisie est en passe de suivre le modèle turc qui reste nettement plus efficace en termes de retombées.
Tijani Haddad, le ministre du tourisme tunisien et son homologue turc Atilla Koc, le ministre de la culture et du tourisme se réunissent à cette occasion afin d’intensifier et consolider les relations bilatérales entre les deux pays.
Voici les axes autour desquels s’articule le partenariat tuniso-turc:
1- Développement du flux touristique et action marketing :
- Renforcer les initiatives à même d’encourager les échanges touristiques entre les deux destinations et promouvoir la coopération entre les organismes officiels du tourisme et les opérateurs.
- Consolider la coopération des TO de chaque pays à travers des efforts communs qui offrent des perspectives de vacances en package et en circuits de voyages.
- Inviter des journalistes et des médias de part et d’autre afin de promouvoir les spécificités du produit touristique de chacune des destinations.
- Encourager la participation aux foires et expositions internationales dans les deux pays.
- Cibler les marchés lointains à travers les workshops afin de pénétrer des marchés tels que la Chine, le Japon, les USA et le Canada.
2- Formation et échange d’experts :
- Tirer profit des expériences des deux pays en matière d’aménagement des hôtels.
- Accroître les échanges d’experts et prévoir des programmes de formation touristique en Tunisie et en Turquie. A préciser que l’Association des Agences de Voyages Turques (TURSAB) envisage d’accorder davantage de bourses relatives aux formations et prévoit également un programme spécifique pour les techniciens tunisiens pendant une période de 4 semaines.
- Faciliter les rapports entre les institutions et les écoles touristiques entre les deux pays.
3- Promotions et investissements :
- Envisager davantage les perspectives d’une assistance technique réciproque dans le domaine de l’aménagement afin d’améliorer l’infrastructure touristique.
- Encourager les programmes de privatisation et le développement des investissements dans chaque pays.
- Echanger les informations essentielles quant aux perspectives nouvelles d’investissement et les initiatives communes dans chaque pays.
Cela dit, la Tunisie est actuellement en position de s’inspirer du modèle turc. Celui-ci a prouvé son efficience. La concurrence infligée par la destination turque est telle que le produit tunisien doit absolument suivre les temps.
D’ailleurs en parlant d’aménagement des hôtels, la compétitivité n’est accessible qu’à travers les concepts entre autres caractéristiques. Et c’est justement l’un des maillons faibles du tourisme tunisien qui reste en quelque sorte figé voire vieux jeu. Car le balnéaire lui-même ne peut garder son ancienne version au vu de ce qui se réalise chez la concurrence.