C’est peut être la meilleure édition de Jazz à Carthage, selon Mourad Matahri, organisateur du festival et manager de Scoop Organisation. Et il n’a pas tort. Car le programme annoncé lors de la conférence de presse organisée le Jeudi matin à l’hôtel Africa, est très costaud. En témoignent les gros calibres de cette musique qui guérit les bleus de l’âme et qui seront des nôtres pour une escapade qui vaut vraiment le détour. Pour preuve, Abdullah Ibrahim qui a résisté à l’apartheid en Afrique du Sud par son piano et sa grande musique, sera à Carthage.

L’édition 2007 compte également la présence du bassiste de génie Richard Bona. Leader de son groupe, il restitue au jazz son africanité. Et de lui préserver par ailleurs son universalité à travers des influences groove, R&B et pop.

Kenny Garrett sera aussi de la partie. Virtuose du saxophone, il a une expérience haute en couleurs qui ouvre des horizons aussi inattendus que profondément pertinents pour le jazz contemporain.

Anouar Braham était présent à la conférence de presse. Et il fera partie des artistes phares de cette édition de Jazz à Carthage. Lui aussi, il a emprunté cette voie naturelle au métissage depuis pas mal de temps. Les différentes facettes de ses créations musicales sont captivantes et incarnent merveilleusement bien ce langage universel. Anouar vient de mériter l’Edison Award, l’un des plus prestigieux prix de musique dans le monde et équivalent du Grammy Music Award aux USA. Ce prix a récompensé sa nouvelle pérégrination entre Orient et Occident, « Le Voyage de Sahar ». Aka Moon, le groupe belge, sera aussi au programme.

Et Dee Dee Bridgewater de tenter une expérience du cœur. Elle sera là, à Carthage avec J’ai deux amours.

Al Di Meola ne ratera pas non plus cette rencontre exceptionnelle. Il viendra avec sa guitare et son style unique. Cette édition, rien ne l’arrête !

Du coup, deux légendes vivantes du jazz, Martial Solal le pianiste et son ami du saxophone alto Lee Konitz seront également à ce rendez-vous de toutes les grandes surprises.

Et comme le jazz va de pair avec le blues, Ike Turner et ses Kings of The Rythm, le Jimi Hendrix de l’harmonica, Sugar Blue ainsi que Thornetta Davis animeront le Jazz Club « Papa Joe ».

 « Le jazz vibre et pulse. Il s’écoute, se voit, se vit intensément. »