L’Assemblée Générale Elective de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie tenue récemment à Tunis, a permis à plusieurs professionnels du secteur de faire part de leurs propositions et doléances.

Hatem Ben Néji : « Il serait souhaitable de développer davantage l’activité des festivals à Tabarka. Le taux d’occupation dans la zone est faible et ne peut pas répondre ainsi à nos attentes. D’ailleurs je saisis l’occasion pour demander si les banques pourraient nous aider ? Surtout que la saison à Tabarka est très réduite. »

Mongi Gaddès : « J’ai constaté que la FTH tient régulièrement ses réunions à Tunis. Je pense qu’il faudrait plutôt décentraliser ces réunions et aller vers les régions. »

Adel Boussarsar : « A mon avis, l’endettement est une conséquence de la promotion qui laisse à désirer et du transport aérien. A Tabarka, la situation est vraiment pénible. Les Allemands, TUI et Robinson en l’occurrence, sont partis. Et nous sommes maintenant en train de discuter avec Jet Air, le belge, pour essayer de le retenir. Car il est lui aussi sur le point de partir à cause des risques qu’il supporte tout seul. Je pense que le problème fondamental de Tabarka et Tozeur est lié au transport aérien. D’ailleurs, Djerba aussi a des difficultés avec certains pays pour le même problème. »

Le directeur général du groupe Pénélope Djerba : « Il va sans dire que le transport aérien est le maillon fable du développement touristique à Tozeur et Tabarka. Mais la commercialisation inefficace est également en rapport avec le bradage des prix. On a passé des années de vaches maigres où on a totalement subi le diktat des TO. Avec la reprise depuis 2005, ce n’est plus permis ! Il faut absolument imposer nos prix et être solidaires. Dans cette optique, l’île de Djerba pourrait très bien jouer le rôle d’un catalyseur car elle est une destination demandée. Il y a un autre point qui préoccupe tous les hôteliers. Il s’agit de la TVA qui a été revue à la hausse en vertu de la loi de finances de 2007. »

Habib Boujebel : « Je pense que le point le plus important c’est de ne pas traiter les régions sur le même pied d’égalité. Car les conditions des unes et des autres sont complètement différentes. Il faudrait plutôt accorder des privilèges aux régions en difficultés. A Tozeur, le transport aérien joue de très mauvais tours. Avec seulement 30% de taux d’occupation, c’est peu. »

Mohamed Khechine : « Il est plus que jamais important de créer des chaînes volontaires. Les hôtels individuels peinent vraiment et ne bénéficient pas des meilleures conditions. »

Rafik Tlatli : « Il n’y a plus de cuisiniers formés en gastronomie tunisienne et c’est un vrai problème. On sert de la cuisine internationale et non pas notre cuisine locale. »

Faouzia Belajouza : « Qu’est ce qu’on est en train de faire ? Qu’est ce qu’on fait à chaque fois de nos stands dans les foires internationales ? Il faut sortir définitivement des sentiers battus quitte à ce qu’on augmente notre part de contribution en tant qu’hôteliers. Car la destination est très mal vendue et perçue. »