La compagnie Tuninter va-elle revenir en force sur le devant de la scène ?
Très probablement au vu des préparatifs qu’elle semble être en train d’effectuer.
Selon plusieurs sources concomitantes, il aurait tout d’abord été décidé de modifier tout bonnement le nom de la compagnie. Celle-ci devrait s’appeler bientôt Sevenair. Doit-on voir dans ce changement une volonté de rompre avec un passé qui n’a pas toujours été radieux ? C’est en tout cas la principale conclusion des analystes qui, en l’absence de toute communication officielle, doivent se contenter de décrypter certains faits. Comme par exemple la parution dans les médias officiels d’un appel d’offres portant sur l’acquisition de nouveaux appareils.
Actuellement, Tuninter ne dispose que de deux avions en propriété, un ATR 42 et un ATR 72 ainsi qu’un Boeing 737 affrété en cas de nécessité auprès de Tunisair. Autrement dit, une flotte de très petite capacité et sans aucun doute inadaptée à ses besoins.
L’appel d’offres lancé il y a quelques mois portait sur l’acquisition de 4 appareils, deux cette année et deux l’année prochaine. Selon certaines sources bien informées, Tuninter va acheter des ATR 72-500 nouvelle génération. Bien que très performants, ces appareils ne sont pas particulièrement du goût de tous les passagers.
De plus, dans les mémoires, le crash d’un appareil de ce type il y a un an et demi ne contribuera pas à ramener la confiance. En tout cas, la compagnie serait en discussions avancées avec un constructeur aéronautique canadien pour également acquérir des appareils de type Bombardier d’environ 100 sièges.
Lancement dans le low cost
Mais le plus significatif, est la volonté de Tuninter de se lancer dans le low cost. Bonne nouvelle si l’on se positionne du côté du passager ! Mais vue sous un autre angle, la question a de quoi faire sourire car Tuninter a-t-elle mis en place un système de réservation en ligne qui est le fondement même de la réussite du principe du low cost ? Le contenu de son site internet actuel nous fournit la réponse.
Par ailleurs, il est clair que pour maximiser leur rentabilité en matière d’exploitation, les Virgin Express, Rynair et autres EasyJet ont fondé leur activité sur l’exploitation d’une flotte de type identique. Or, si l’on en croit les avancées actuelles, Tuninter va se retrouver avec trois types d’appareils différents !
Le fin du fin : sur les low cost occidentales, ce sont les pilotes et copilotes qui se chargent avec la seule hôtesse de service de nettoyer les appareils entre les rotations. En Tunisie, on conçoit mal que des OPL ou des CDB accepteront de faire le ménage à bord… Au vu de ces quelques éléments, on se demande donc si Tuninter sera capable de mener à bien cet objectif dans les prochains mois car, croit-on savoir, c’est cet été que les grands changements devraient intervenir.