D’aucuns savent que la promotion de la destination Tunisie laisse encore à désirer. On ne sait pour quelles raisons, ce travail bute toujours malgré les moyens colossaux déployés pour ce segment. Mais quand la Tunisie est racontée par des gens qui l’aiment et qui sont réellement sincères, c’est merveilleux. Mais il faut absolument capitaliser cet atout. C’est le cas de Leïla Menchari qui ne se lasse pas de parler de son pays et d’inviter des dizaines de personnalités pour découvrir ses multiples facettes.
Dans l’artisanat et par la même le tourisme, cette grande dame Didon d’Or 2006, prône, et depuis belle lurette, l’exportabilité du produit local. Car à son avis, et c’est tout à fait logique, il ne faut pas habiller la Tunisie. Au contraire, il faut ouvrir l’éventail plus large de manière à ce que l’Europe soit inspirée et non pas déguisée en tunisien. Cette leçon n’est pas encore assez retenue. Du moins, cela tarde à venir !
En tourisme, cette artiste qui veille des années durant sur ce qui se fait de plus beau chez Hermès à Paris, essaie de bousculer les choses et de renverser la donne. Elle s’évertue à mobiliser son entourage français autour d’une image du pays qui rompt avec le soleil, la plage, les bricks et le couscous. D’ailleurs, au terme de la plupart de ses visites guidées en Tunisie, on reproche à la destination de ne pas promouvoir les choses essentielles. Il y a des voyages culturels fort intéressants qui peuvent drainer des intellectuels et des artistes. Mais on ne pourra jamais les attirer comme des touristes de bain de soleil. Il faut plutôt les séduire… Et pour ce faire, il est absolument nécessaire de vouloir d’abord et de s’investir ensuite. Selon Leïla Menchari, on doit toucher beaucoup d’univers différents parce qu’on a tendance à être un petit peu trop tournés vers nous-mêmes.
Et c’est vrai ! C’est très important de connaître les gens de chez nous qui réussissent sous d’autres cieux pour les associer à la promotion du pays. Le Maroc le fait si bien, et pourquoi pas nous ?