Contrairement à certaines informations publiées par certains médias ces derniers jours, des sources concordantes ont rapporté à Tourismag que les quelque 150 employés de Tunisair rassemblés, le 8 février 2011, dans le siège de la compagnie n’étaient aucunement des «contestataires de luxe».
Selon ces sources qui ont contacté notre magazine, précisent que le mouvement de contestation avait pour objectif principal la titularisation de 239 hôtesses et stewards privés de ce droit légitime. Certains de ces agents qui font partie du personnel naviguant commercial (PNC) de Tunisair sont contractuels depuis même 12 ans alors que d’autres agents ont été ritualisés en moins des 48 mois nécessaires, selon ces mêmes sources.
«Réunis dans le hall du siège central de la compagnie, nous n’avons pas été reçus par le PDG pour des négociations. C’est alors que nous sommes montés devant le bureau du PDG, lequel a finalement accepté de recevoir des délégués sous la pression. Après environ une heure et demie, un colonel est venu avec un seul militaire pour nous demander gentiment de descendre au hall et de laisser les négociations se dérouler », raconte l’un des contestataires. Et d’ajouter : « Non avons réussi à convaincre le colonel d’assister aux négociations et d’être témoin de son bon déroulement, chose qu’il a accepté. On est resté dans le hall jusqu’à ce que le colonel descende, affolé. Il se trouve que l’un des présents a prévenu les médias de ce qui se passe. Le colonel a été ainsi appelé par ses supérieurs qui les avaient fait comprendre qu’ils n’avaient pas le droit d'assister aux négociations. Après ce coup de fil, le colonel est parti en nous disant que les négociations évoluaient positivement. En aucun cas la situation n'a dégénéré comme l’ont mentionné certains médias».
Nos sources (des employés qui ont pris part au mouvement de contestation et un membre du syndicat de base de Tunisair) ont reproché aux médias qui ont relaté ces faits de ne pas avoir recoupé les informations qui leur ont été soufflées par la direction de la compagnie comme l’exige la déontologie journalistique. Dont acte…