La promotion touristique a été jusqu’alors et en plus grande partie, une affaire de l’administration. Pour vendre le produit ou pour investir de nouveaux marchés, la tutelle essaie à chaque fois d’assurer le coup.
Avec des moyens sans doute plus qu’à la hauteur de cette mission, aussi bien le ministère que l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) alternent la publicité institutionnelle et les campagnes promotionnelles ciblées. Mais entre temps, l’effort des professionnels est presque invisible. A l’exception de certains qui investissent dans la commercialisation de leur produit, le reste ne met pas de sa poche. Pas assez en tout cas ! Ils se contentent de se greffer aux initiatives de l’administration, ou profitent tout simplement de la promotion globale de la destination. Or, il est nettement plus efficace que chacun mette du sien pour garantir une meilleure efficacité.
Quand les hôteliers assument leur responsabilité et font preuve d’agressivité sur les marchés émetteurs, les résultats ne peuvent que suivre. Mais lorsqu’on a tendance à grignoter sur l’effort de l’Etat, on ne peut plus être exigeants. Car l’exigence commence par soi-même. En plus, ce type de promotion permet de mieux tirer profit de la concurrence.
A qui mieux mieux, chacun conçoit et commercialise ses atouts comme il le sent. Jusqu’à quand la tutelle pourrait-elle assurer ? Pas pour très longtemps. Conjoncture oblige, il n’est plus possible de faire du tourisme de cette façon. Rien qu’à voir les destinations concurrentes, où l’activité est une véritable affaire de tous. D’ailleurs, les temps ne riment plus aujourd’hui avec cet esprit. Une compétition farouche et une offre alléchante de tous bords ne facilitent pas la tâche. Pour vouloir, il suffit d’abord de s’investir et de prendre aussi quelques risques !