C’est maintenant que les voyages se décident car c’est en plein hiver que les Européens (et les autres) se mettent à rêver de destinations ensoleillées et de changement total de décor. C’est donc maintenant qu’il faut se mobiliser pour entrer dans ces rêves !
Malheureusement, nous sommes encore très en retard dans le domaine que l’on pourrait appeler ‘’le marketing suggestif’’. Car il existe une différence énorme entre le fait de vendre un produit et celui d’en faire un objet du désir. Bien sûr, nous n’avons jamais cessé de multiplier les efforts pour ‘’vendre’’ la destination Tunisie. Nous avons déjà un savoir-faire convenable pour les campagnes à l’étranger, la participation aux Salons spécialisés, les affiches, l’événementiel… De temps en temps, on voit même un clip sur notre pays dans une chaîne de télé internationale.
Il y a pourtant un domaine où nous sommes pratiquement absents, comme si nous n’avions jamais voyagé, comme si nous ne connaissions rien du comportement des gens dans nos marchés cibles.
Ce domaine, c’est celui des ‘’médias de voyage’’ et essentiellement les magazines qui font rêver les voyageurs : Terre Sauvage, Géo, National Geographic… Tout le monde les connaît, tout le monde en a feuilleté plusieurs et a vu ce mariage époustouflant de reportages, de photos, de cartes et de dessins. Ceux qui y travaillent ne sont pas uniquement des gens qui ont des dizaines d’années d’expérience dans le reportage de voyage, la photo artistique… mais ce sont aussi des dessinateurs et des aquarellistes de grand talent qui brossent des tableaux d’un romantisme et d’une beauté à couper le souffle du moindre village, du moindre port, du moindre souk…
Du ‘’Marketing suggestif’’ qui s’empare de votre subconscient et vous transforme une destination en idée fixe. Beaucoup de pays l’ont compris et courtisent ouvertement ces magazines, les invitent à passer tout le temps qu’ils souhaitent sur place, leur accordent toutes les facilités, leur ouvrent toutes les portes.
Alors, pourquoi sommes-nous absents de ce créneau ? Où est la créativité des gens du tourisme (public et privé) ?
Sarrah BAKRY