L’animation de l’hyper-centre de la capitale est un souci majeur du tourisme tunisien et des différentes autres instances concernées. Car cela fait maintenant belle lurette que le cœur de Tunis ne bat plus au rythme du bon vieux temps.

Certes, des rendez-vous exceptionnels comme les JCC ou les JTC sont à chaque fois en mesure de réconcilier le public avec la fameuse avenue Habib Bourguiba. Mais ce n’est que mission ponctuelle. Il suffit que le rideau tombe sur telle ou telle manifestation pour que les « visiteurs » désertent de nouveau leur avenue historique. Pourtant, le centre de Tunis n’a rien à envier à plusieurs autres capitales européennes n’eut été une certaine somnolence des autorités locales.

Toujours dans le cadre des initiatives qui viennent de temps à autre essayer de résoudre ce problème d’animation, l’horaire de fermeture des commerces a été porté à 22h. Aussi, certains cafés et restaurants investissent- ils dans des terrasses dans le but de drainer plus de clientèles et de donner une meilleure allure à ce centre ville. Faire d’une partie de la rue de Marseille une zone piétonne s’inscrit également dans ce cadre. D’ailleurs, les commerces commencent à adhérer à cet effort… mais leur adhésion a eu jusqu’ici l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Les Tunisiens noctambules ne succombent toujours pas à la tentation.

La concentration des bars dans le centre de la capitale ne facilite en aucun cas la tâche. On préfère partir vers d’autres régions de Tunis où on peut manger un morceau et prendre un pot tranquillement. Car du côté du centre ville, on assiste encore à des spectacles de très mauvais goût de la part de la plupart des saouls qui ont du mal à se contrôler. Bien évidemment, quand un couple penserait aller dîner ou un groupe d’amis réfléchirait sur une petite soirée folle, ils iraient rarement dans un resto en ville. La virée ne serait pas très agréable lorsque des inconnus dans la rue n’hésitent pas à insulter une femme parce qu’ils ont bu un verre de trop !

A la municipalité de Tunis de sortir de sa torpeur et à dénicher les créneaux porteurs.

Un gros travail est encore à faire !