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La seule population « avionable » de Chine ou d’Inde est supérieure à 100 millions d’habitants, c'est-à-dire près de deux fois la population française. Voilà un des éléments qui plaide en faveur d'une explosion du trafic et donc de l'industrie du transport aérien pour les 20 prochaines années.

Transport aérien : un avenir radieux... à condition de savoir s'adapter !
Les résultats économiques des dernières années sont, pour tout dire, un peu catastrophiques.

23 milliards de dollars de pertes accumulées entre 2005 et 2009, compensées en partie certes par une bonne année 2010 à plus de 10 milliards de dollars.

Je me suis montré parfois très critique sur la manière dont les acteurs du transport aérien se comportent vis-à-vis de leurs clients.

Mais je suis parfaitement conscient que ce secteur d’activité a encore de beaux jours devant lui.

Les fondamentaux sont bons, même s’il reste encore beaucoup à faire dans les pratiques.

D’abord le formidable développement des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

La libéralisation de commerce mondial a profité au développement de leurs économies et a créé une classe moyenne tout à fait capable d’utiliser le transport aérien, c’est d’ailleurs ce qui se passe dans tous ces pays.

Sommaire
Pays émergents : explosion du transport aérien
Les géants des 10 prochaines années
Solar Impulse, frères Wright, même combat ?
Transport aérien sans émission de CO²

Pays émergents : explosion du transport aérien
Songez que la seule population « avionable » de Chine ou d’Inde est supérieure à 100 millions d’habitants c'est-à-dire près de deux fois la population française.

Donc il faut s’attendre à une véritable explosion du transport aérien dans ces pays car ce sera le seul vrai moyen de mobilité sur des distances très longues sans infrastructure de transport terrestre efficace.

Les besoins sont en milliers d’avions dans chacun de ces pays.

Voilà qui va soutenir la production industrielle, non seulement celle des deux géants Boeing et Airbus, mais également des constructeurs régionaux tels qu’Embraer et les nouveaux entrants russes ou chinois.

Bref, il y aura à manger pour tout le monde.

Le deuxième facteur de développement réside dans la stratégie des transporteurs du golfe. Revenons rapidement an arrière de 15 ans.

A l’époque les compagnies du golfe persique étaient de taille très modeste, la plus grosse d’entre elles étant Gulf Air. La donne a complètement changé.

Les géants des 10 prochaines années
Le modèle créé de toutes pièces et de manière très audacieuse par Emirates : très bon produit, tarification raisonnable, réseau mondial ancré sur un hub d’une extrême qualité, a été copié par deux puissants voisins : Ethiad et Qatar Airways.

Voilà bien les géants des 10 prochaines années, à la condition qu’ils ne changent pas un modèle qui leur rapporte autant.

Le troisième facteur positif pour le transport aérien est paradoxalement le développement de l’insécurité, dans de nombreuses parties du monde et particulièrement en Afrique où nombre d’états ne sont pas capables d’assurer la fiabilité des transports au sol.

Le transport aérien devient alors le seul mode de transport sécurisé car il est plus facile de contrôler une plateforme aérienne qu’une route ou une voie ferrée.

Enfin il faut insister sur la prise de conscience des phénomènes environnementaux par tous les acteurs de ce secteur d’activité.

Cela se traduit par de nombreuses initiatives : refonte de routes aériennes inefficaces, lutte incessante contre le bruit dans les pays développés afin de rendre la croissance du transport aérien acceptable par les riverains des aéroports, mise sur le marché d’appareils moins consommateurs de carburant tels le nouvel Airbus NEO.

Solar Impulse, frères Wright, même combat ?
Un appareil dont la mise en service est prévue pour 2016 et qui a fait l’objet de la plus grosse commande d’avions enregistrée jusque là par la low cost indienne Indigo.

Et puis un évènement considérable a eu lieu le 7 juillet 2010.

Ce jour là, le professeur suisse Bertrand Piccard a fait voler un appareil appelé Solar Impulse, dont l’énergie est à base de batteries photovoltaïques, pendant… 26 heures et 9 minutes.

Je ne suis pas loin de rapprocher cet évènement du premier vol des frères Wright un peu plus de cent ans plus tôt.

A ce jour, personne n’imagine faire décoller un avion sans utiliser l’énergie fossile, en clair le pétrole.

Or on sait que cette énergie est en voie de raréfaction et que d’autre part son utilisation est cause de bruit. Rien de tel avec l’énergie solaire : elle est infinie et silencieuse.

Et le professeur Piccard a fait la preuve qu’on pouvait l’utiliser pour faire voler un plus lourd que l’air à une vitesse moyenne de 23 nœuds, soit près de 40 km/h jusqu’à une altitude de 28000 pieds, soit 9000 mètres.

Transport aérien sans émission de CO²
Si on a pu passer en une centaine d’années de l’avion des frères Wright à l’Airbus 380, ne pourra-t-on pas en 50 ans arriver à des appareils commerciaux performants et utilisant uniquement l’énergie solaire ?

Après tout, la différence technologique n’est pas supérieure à ce qui a été réalisé par le passé. Alors peut-être le vœu de Giovanni Bisignani, le directeur général de IATA, sera réalisé : un transport aérien sans émission de CO².

Dernier facteur d’optimisme, le développement des transporteurs low cost, y compris sur le long courrier, continuera à développer la demande de transport, même dans les pays occidentaux dont les marchés sont matures.

Restera aux transporteurs traditionnels occidentaux à trouver leur place. La plupart des grandes compagnies des années 50 et 60 ont disparu faute de savoir s’adapter. Il vaudrait mieux ne pas oublier la leçon.

Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.

Grand spécialiste de l'aérien, vient de signer aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.

Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com

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source: TourMag

Donia Hamouda
Donia Hamouda
Administrator

CEO of Tourismag.com -
Donia's passion for the tourism sector and robust entrepreneurial drive have propelled her to establish herself as an esteemed expert in Digital Destination marketing. She has achieved this by developing and overseeing digital solutions that consistently challenge the limits of innovation in Destination marketing.

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