La révolution tunisienne met les tour-opérateurs dans une situation d'autant plus difficile à gérer que la situation change d'heure en heure. Par la voix de René-Marc Chikli, leur président, ils mettent quelque prudence dans l'annonce de leurs prises de décisions. Ce matin, ils ont donc reporté leurs départs d'une semaine après un week-end de folie consacré à rapatrier dans l'urgence la plus totale plusieurs milliers de touristes français.
![CETO : les départs suspendus jusqu'au 23 janvier inclus en Tunisie CETO : les départs suspendus jusqu'au 23 janvier inclus en Tunisie](http://www.tourmag.com/photo/art/default/2621938-3700007.jpg)
En début d'après midi, le site conseillait encore d'adopter la plus grande réserve et d'éviter de se mêler à toute manifestation. Tous les départs étaient assurés. A 17h00 l'information alarmiste tombait : il était demandé aux ressortissants français « de différer tout voyage non urgent ».
Dans le même temps, entre 17h00 et 18h00, l'état d'urgence était décrété dans tout la Tunisie, le Gouvernement était limogé, l'aéroport de Tunis et l'espace aérien tunisien étaient contrôlés par l'armée. Un couvre feu était imposé entre 17h00 et 5 heures du matin....
On devine la suite, l'extraordinaire faculté de réaction des tour-opérateurs et de leurs partenaires aériens. Joint ce matin René-Marc Chikli déclarait.
Aujourd'hui nous nous donnons du temps pour analyser la situation. Deux points sont importants pour la relance effective du tourisme en Tunisie, la mise en place du nouveau gouvernement et les informations délivrées par le Quai d'Orsay. Nous avons environ 150 clients qui sont restés dans les hôtels en signant une décharge. »
Il a par ailleurs déclaré : « Il n'y a pas d'insécurité pour les clients dans les hôtels en revanche certains hôteliers craignent d'avoir des problèmes d'approvisionnement.
Nous commençons à traiter les départs jusqu'au 31 janvier. Nous ferons ultérieurement le point pour les vacances de février ».
source: TourMag