La Tunisie est quasiment le seul pays à pouvoir offrir au visiteur, non loin des belles plages, des montagnes boisées et des centres urbains au rythme trépident, les étendues calmes et grandioses du Sahara.

 On y trouve les villages de montagne, des oasis, des espèces de flore et de faune sauvages protégées par la Loi, des sites naturels et culturels très anciens, des modes d’agriculture spécifiques aux oasis, des systèmes ingénieux de partage et de gestion de l’eau, une architecture spécifique, des ksars de montagne qui sont des citadelles-refuges perchées sur des pitons rocheux, des Ghorfas ou greniers fortifiés, des centres urbains comme Tozeur, Nefta, Kébili, Chébika avec leur cachet architectural spécial, l’habitat troglodyte sous forme de maisons creusés dans le sol au flanc des falaises.

 Soucieux de valoriser les ressources du pays, le Président Ben Ali avait consacré le premier conseil ministériel de l’Ere nouvelle, tenu le 12 novembre 1987, au tourisme saharien, lequel répond à des objectifs stratégiques de développement : étalement de la saison touristique, diversification de l’offre et de la clientèle, amélioration de la qualité du produit.

D’importantes mesures au profit du secteur ont été engagées par les pouvoirs publics : nombreux encouragements dont, surtout, l’octroi d’avantages incitatifs à l’investissement dans les zones sahariennes ; de grands travaux d’infrastructures dans le cadre de l’aménagement des zones touristiques ; instauration, en 1995, d’une Journée du Tourisme saharien, fixée au 12 novembre de chaque année, et depuis, célébrée avec éclat ; ouverture d’un aéroport international à Tozeur ; construction d’hôtels de différentes catégories ; travaux d’infrastructures qui ont touché les routes, l’eau potable, l’électricité et les stations d’assainissement, construction de grands centres d’animation sportive et touristique ; ouverture d’une école hôtelière, aux côtés des facilités accordées aux détenteurs de crédit sur les retards de paiement et autres…

Le nombre de lits est passé de 3 000 en 1987 à 10 950 aujourd’hui. Il ne s’agit plus de petits relais destinés principalement à accueillir des touristes de passages mais d’hôtels de haut standing offrant tout le confort pour des séjours prolongés.

Cette année plus particulièrement, la Journée nationale du tourisme saharien sera célébrée avec faste. L’événement résidera aussi dans l’inauguration du parcours de golf des oasis surplombant la ville de Tozeur.

De ce fait, le secteur doit surmonter ses difficultés ambiantes car pour le tourisme saharien, c’est la consécration qui devrait être à l’ordre du jour. C’est pourtant pas encore tout à fait le cas. Le taux d’occupation dans ces zones demeure très bas, l’environnement immédiat continue de souffrir de lacunes et la programmation directe par les TO demeure très en deçà des espérances malgré la mise en place de lignes régulières par la compagnie nationale.