La Tunisie devrait attirer pas moins d’un million de touristes algériens en 2006, soit une hausse de 7% par rapport à l’année 2005, selon l’ambassade de Tunisie à Alger.

Cette année, le nombre de touristes algériens devrait pulvériser tous les records. Les responsables de l’ambassade de Tunisie à Alger tablent sur 1,1 million de vacanciers algériens en 2006. Déjà, nous explique-t-on, l’on a compté près de 250 000 visiteurs algériens à la fin avril 2006.

Des milliers d’Algériens vont ainsi voir en Tunisie ce qu’aurait pu être leur pays. « Pourquoi je passe mes vacances en Tunisie ? Parce que je peux y aller par route, je n’ai pas besoin de visa. Je suis, en outre, sûr de passer de bonnes vacances avec un meilleur service qu’en Algérie. En plus, la sécurité est garantie », nous explique Samir, jeune père de famille. Et d’ajouter : « Avec 200 euros, je peux me permettre un hôtel 3 étoiles à Hammamet. En Algérie, je ne pourrai même pas m’offrir une kheima. » Fait nouveau : de plus en plus de jeunes couples choisissent de passer leur voyage de noces en Tunisie.

Faute d’argent et de visa, Nabeul, Hammamet et Sousse sont en passe de devenir les villes de prédilection des amoureux algériens. « La Tunisie reçoit chaque année près d’un million de touristes français, plus d’un million de touristes libyens, 600 000 allemands et 500 000 italiens.

Mais la particularité avec les touristes algériens réside dans leur régularité », estime un responsable à l’ambassade de Tunisie. Les touristes algériens, réputés être assez dépensiers, participent surtout à faire tourner la machine touristique tunisienne. Si l’on supposait qu’un touriste algérien dépense au moins 200 euros lors de son séjour, la Tunisie remporterait, durant cette année 2006, plus de 200 millions d’euros. Le secteur du tourisme représente pour la Tunisie le premier pourvoyeur de devises avec des recettes de l’ordre de 1,8 milliard de dollars en 2004, et couvre 56% du déficit commercial de la Tunisie.

Le secteur génère également plus de 350 000 emplois directs et indirects. La capacité hôtelière pour les dix dernières années, selon les statistiques officielles sur le secteur, a doublé, alors que le coût d’un lit a été multiplié par dix. Synthèse de Souad, algerie-dz.com D’après El Watan