Récemment j’ai pris l’Eurostar pour aller à Londres. 2 heures 15 de trajet entre Paris Gare du Nord et Londres Saint Pancras. Des sièges confortables, un personnel de service aimable et des prestations de qualité raisonnable.
![Transport aérien : le plaisir de voler… envolé ! Transport aérien : le plaisir de voler… envolé !](http://www.tourmag.com/photo/art/default/2586754-3649635.jpg)
Peu de queues, bien que l’Angleterre refuse obstinément de rejoindre l’espace Shengen et le passage des deux frontières dans la même gare, ce qui fluidifie considérablement l’arrivée.
Le passage des bagages aux rayons X est rapide et peu tatillon. Les bagages suivent d’ailleurs et trouvent leur place dans le wagon quelle que soit leur taille. Le tout pour un tarif de 301,50 € en première classe ce qui n’est tout de même pas donné.
Je suis arrivé à la gare 30 minutes avant le départ du train et à l’arrivée à Saint Pancras, il y avait tous les taxis que l’on voulait.
J’imagine avoir fait le même trajet en avion. J’aurais d’abord dû me rendre à Charles de Gaulle, ce qui m’aurait pris tout de même au moins 45 minutes. Neutralisons le temps de se rendre du parking en salle d’embarquement : il est le même en gare qu’en aéroport.
Le passage des bagages aux rayons X est rapide et peu tatillon. Les bagages suivent d’ailleurs et trouvent leur place dans le wagon quelle que soit leur taille. Le tout pour un tarif de 301,50 € en première classe ce qui n’est tout de même pas donné.
Je suis arrivé à la gare 30 minutes avant le départ du train et à l’arrivée à Saint Pancras, il y avait tous les taxis que l’on voulait.
J’imagine avoir fait le même trajet en avion. J’aurais d’abord dû me rendre à Charles de Gaulle, ce qui m’aurait pris tout de même au moins 45 minutes. Neutralisons le temps de se rendre du parking en salle d’embarquement : il est le même en gare qu’en aéroport.
Page 2 - Paris-Londres : train ou avion ?
Page 3 - Paris-Londres, un cas atypique ? Et Bruxelles, Amsterdam, Cologne...
Page 4 - Pourquoi le transport aérien est-il synonyme de stress ?
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Paris Londres : train ou avion ?
Je serais arrivé une heure avant le départ de mon vol pour être certain de ne pas manquer la fameuse HLE (Heure Limite d’Enregistrement) et mes bagages auraient été enregistrés.
J’aurais bien évidemment fait la queue au poste de police et au fameux PIF (Poste d’Inspection Filtrage) où on m’aurait demandé d’enlever ma veste, ma ceinture, et probablement mes chaussures et faisant attention que je n’ai pas la main dans ma poche au passage du portique.
J’aurais eu très probablement l’occasion d’apprécier le confort des bus de piste d’Aéroports de Paris car mon avion aurait très bien pu se trouver en aire éloignée.
En supposant que mon vol soit à l’heure, il est prévu 1h15 minutes pour faire un trajet qui prend en réalité 40 minutes de temps de vol, mais il faut bien prévoir les interminables temps de roulage et l’attente inévitable avant de se poser à Londres Heathrow.
Une fois arrivé dans l’un des 5 terminaux d’Heathrow il m’aurait fallu passer la police d’entrée en Grande Bretagne et attendre mes bagages, disons si tout va bien 20 minutes et aller chercher le train rapide qui m’aurait emmené au centre de Londres en 30 minutes.
Bref, tout compris, le temps du voyage serait ressorti à 3h30 minutes pour un tarif de 425 € en classe économique et 721 € en classe affaires.
J’aurais bien évidemment fait la queue au poste de police et au fameux PIF (Poste d’Inspection Filtrage) où on m’aurait demandé d’enlever ma veste, ma ceinture, et probablement mes chaussures et faisant attention que je n’ai pas la main dans ma poche au passage du portique.
J’aurais eu très probablement l’occasion d’apprécier le confort des bus de piste d’Aéroports de Paris car mon avion aurait très bien pu se trouver en aire éloignée.
En supposant que mon vol soit à l’heure, il est prévu 1h15 minutes pour faire un trajet qui prend en réalité 40 minutes de temps de vol, mais il faut bien prévoir les interminables temps de roulage et l’attente inévitable avant de se poser à Londres Heathrow.
Une fois arrivé dans l’un des 5 terminaux d’Heathrow il m’aurait fallu passer la police d’entrée en Grande Bretagne et attendre mes bagages, disons si tout va bien 20 minutes et aller chercher le train rapide qui m’aurait emmené au centre de Londres en 30 minutes.
Bref, tout compris, le temps du voyage serait ressorti à 3h30 minutes pour un tarif de 425 € en classe économique et 721 € en classe affaires.
Paris-Londres, un cas atypique ? Et Bruxelles, Amsterdam, Cologne...
Pour ce prix aurais-je eu un service de qualité ? Quelles auraient été les prestations servies à bord ? En classe économique on m’aurait proposé soit un sandwich soit du café ou du thé avec un mini croissant.
En classe affaires, j’aurais eu droit à un plateau au mieux équivalent à celui du train. Bien entendu la qualité des sièges est sans comparaison et j’aurais été agressé par les innombrables interdictions liées à la réglementation aérienne, « n’utilisez pas votre portable, rangez votre tablette, réglez votre siège en position verticale, nous allons éteindre les lumières pour l’atterrissage, ne bougez pas avant l’arrêt complet de l’appareil, rangez votre bagages dans les racks… »
Et j’en oublie certainement. J’ajoute que tout le monde se serait retrouvé debout, tassés comme des harengs dans l’allée, en attendant une ouverture des portes plus ou moins tardive. En classe affaires, j’aurais eu droit à l’accès à un VIP lounge bondé et à un siège vide à côté de moi.
On me dira que cet exemple est caricatural et que la ligne Paris Londres est un cas atypique. Est-on sur de cela ?
Que dire de destinations comme Bruxelles, voire Amsterdam, Strasbourg, Cologne, Genève, Lyon et Marseille etc… Et que dire de ce que l’on trouve à l’étranger : Espagne, Benelux, Italie, Allemagne ?
En classe affaires, j’aurais eu droit à un plateau au mieux équivalent à celui du train. Bien entendu la qualité des sièges est sans comparaison et j’aurais été agressé par les innombrables interdictions liées à la réglementation aérienne, « n’utilisez pas votre portable, rangez votre tablette, réglez votre siège en position verticale, nous allons éteindre les lumières pour l’atterrissage, ne bougez pas avant l’arrêt complet de l’appareil, rangez votre bagages dans les racks… »
Et j’en oublie certainement. J’ajoute que tout le monde se serait retrouvé debout, tassés comme des harengs dans l’allée, en attendant une ouverture des portes plus ou moins tardive. En classe affaires, j’aurais eu droit à l’accès à un VIP lounge bondé et à un siège vide à côté de moi.
On me dira que cet exemple est caricatural et que la ligne Paris Londres est un cas atypique. Est-on sur de cela ?
Que dire de destinations comme Bruxelles, voire Amsterdam, Strasbourg, Cologne, Genève, Lyon et Marseille etc… Et que dire de ce que l’on trouve à l’étranger : Espagne, Benelux, Italie, Allemagne ?
Pourquoi le transport aérien est-il synonyme de stress ?
Pourquoi le transport aérien est-il synonyme de stress et non de plaisir ? Pourquoi les acteurs de ce mode de transport se sont-ils acharnés à le rendre désagréable ?
Je mets dans le lot tout le monde : les Pouvoir Publics qui éditent des réglementations sans s’assurer de la manière dont elles seront appliquées, les aéroports particulièrement les européens d’ancienne génération, mal équipés, peu signalés, sans aucune considération pour leurs clients qui paient quand même 8 € le droit d’utiliser des installations vétustes plus les surcoûts des marchandises achetées puisque les commerçants doivent reverser jusqu’à 40% de leur recette et les compagnies aériennes qui ont fait supporter à leurs clients et non à leur personnel, leur recherche de baisse des coûts.
Au total le produit aérien s’est dégradé avec une grande constance alors que le produit ferroviaire s’est considérablement amélioré. Ne nous y trompons pas, le train attaque l’aérien dans le dur de sa clientèle. 60% des trajets mondiaux aériens durent moins de 1h30 minutes.
La voie terrestre peut donc attaquer cette clientèle avec de grandes chances de succès, car elle est aussi rapide et surtout beaucoup moins stressante.
Le transport aérien, dans son entier, doit réagir. Non pas en ordre dispersé, les compagnies aériennes d’un côté, les aéroports d’un autre, les Pouvoirs Publics d’un troisième, sans compter les assistants aéroportuaires les sociétés de catering etc…
La réaction doit être coordonnée. Il faut créer les états généraux du transport aérien et mettre tout le monde dans une réflexion de fond. Cela prendra le temps que cela prendra. C’est utile, c’est nécessaire.
Qui en prendra l’initiative ?
Je mets dans le lot tout le monde : les Pouvoir Publics qui éditent des réglementations sans s’assurer de la manière dont elles seront appliquées, les aéroports particulièrement les européens d’ancienne génération, mal équipés, peu signalés, sans aucune considération pour leurs clients qui paient quand même 8 € le droit d’utiliser des installations vétustes plus les surcoûts des marchandises achetées puisque les commerçants doivent reverser jusqu’à 40% de leur recette et les compagnies aériennes qui ont fait supporter à leurs clients et non à leur personnel, leur recherche de baisse des coûts.
Au total le produit aérien s’est dégradé avec une grande constance alors que le produit ferroviaire s’est considérablement amélioré. Ne nous y trompons pas, le train attaque l’aérien dans le dur de sa clientèle. 60% des trajets mondiaux aériens durent moins de 1h30 minutes.
La voie terrestre peut donc attaquer cette clientèle avec de grandes chances de succès, car elle est aussi rapide et surtout beaucoup moins stressante.
Le transport aérien, dans son entier, doit réagir. Non pas en ordre dispersé, les compagnies aériennes d’un côté, les aéroports d’un autre, les Pouvoirs Publics d’un troisième, sans compter les assistants aéroportuaires les sociétés de catering etc…
La réaction doit être coordonnée. Il faut créer les états généraux du transport aérien et mettre tout le monde dans une réflexion de fond. Cela prendra le temps que cela prendra. C’est utile, c’est nécessaire.
Qui en prendra l’initiative ?
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, vient de signer aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, vient de signer aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
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source: TourMag