Le port de Sidi Bou Saïd se présente comme un signal de bienvenue aux plaisanciers venus de Tunisie ou d'ailleurs. Installé sur le flanc de Cap Carthage, dominé par le village, le port de plaisance est situé dans un site admirable qui est un lieu de rencontres en particulier des artistes.

La capitainerie du port tient le haut du pavé. Le port de Sidi Bou Saïd est une véritable aubaine pour les visiteurs notamment italiens puisqu'il est doté d'une infrastructure d'accueil appropriée et que les prix qu'il affiche sont avantageux.

Et pour cause : le port, propriété de l'Agence de protection et de l'aménagement du littoral, est accordé en concession à une société publique en l'occurrence la Société des loisirs touristiques laquelle gère une soixantaine de plages aménagées. «Le port de plaisance de Sidi Bou Saïd est le premier port publique et est le seul à être géré par une entreprise publique», indique M. Ghannouchi.

«Cette gestion publique a pour but de développer le tourisme nautique et de plaisance», poursuit-il. Doté d'une infrastructure essentielle telle que l'électricité, l'eau, le carburant à quai, les services d'une assistance technique, un café le port propose aussi des activités de régate : «Nous accueillons aujourd'hui, à titre d'exemple, une régate italienne qui accoste au port gratuitement. Ainsi 28 voiliers sont en train d'arriver», nous fait savoir le commandant du port.

«Leur droit au port est gratuit. Le but est d'établir un échange culturel. D'ailleurs, le Légambiente, bateau appartenant à une association méditerannéenne environnementale a visité le port de Sidi Bou Saïd l'année dernière», ajoute M. Ghannouchi. Evoquant la frégate partie de Sicile en direction de Sidi Bou Saïd, M. Ghannouchi parle de l'attractivité du port pour les étrangers, ainsi que son côté convivial et naturel. «Sur le plan environnement, le port ne présente pas de paysage de béton, ni de constructions massives. Il est également situé assez près de la Sardaigne et de la Sicile.

Sa proximité de Carthage et son calme le fait qu'il soit abrité contre le vent par la colline du village, son voisinage enfin d'endroits prisés et des eaux chaudes accentuent son attractivité.» Les fonds servant à la gestion du port proviennent, indique le commandant, des bateaux hivernants : un bateau de 5 mètres, par exemple, paie 500D/an. Sur l'année, 400 bateaux sont accostés régulièrement au port, outre les bateaux de passage et ceux des résidents tunisiens qui représentent 90% de la clientèle.

Le droit de port et l'accès au port offrent aux plaisanciers des services de manutention. Le port offre 420 places (anneaux), dont 380 pour les Tunisiens et 34 pour les pêcheurs. Les bateaux de passage disposent, quant à eux, des places qui se libèrent par les résidents lors de leurs voyages. Il est à noter que le club nautique de Sidi Bou Saïd jouit gratuitement d'un local «en vue de développer les activités de voile», indique M. Ghannouchi.

La capitainerie prend en charge en outre les situations de catastrophe: «En cas d'incendie sur le bateau, de voie d'eau ou de lésion corporelle», précise encore le responsable. Une équipe d'une vingtaine de personnes assure le bon fonctionnent du port : «la réparation et l'entretien sont payants. Nous assurons la mise à terre des bateaux par le biais d'une grue de 20 tonnes». Le port de Sidi Bou Saïd a entamé des procédures d'évaluation dans le but de pouvoir être classé pavillon bleu