Enfidha aura bien son aéroport. Le projet est maintenu malgré les difficultés auxquelles sa réalisation a été confrontée. Ce qu’il faut savoir tout d’abord, c’est que la réalisation du futur aéroport se fera sous le régime de la concession. Autrement dit, l’Etat tunisien accordera au constructeur-investisseur un droit d’exploitation de 40 ans. En réalité, ce ne sont pas les candidats qui manquent, les plus grands gestionnaires d’aéroports dans le monde ayant participé à l’appel d’offres lancé par les pouvoirs publics en 2004. Sauf que la procédure a été par la suite totalement stoppée alors qu’il était prévu que les travaux de construction démarrent en janvier 2005 tout au plus.

Le grain de sable

Ce qui a stoppé la machine, c’est l’aéroport de Monastir. En réalité, les investisseurs étrangers ont exigé que ce dernier soit ou fermé ou inclus dans l’offre d’exploitation de l’aéroport de Hergla. Cette décision s’explique par le fait que l’aéroport de Monastir pourrait se poser en concurrent à celui de Hergla menaçant sa rentabilité.

Il semblerait donc que l’Etat tunisien ait aujourd’hui accepté le principe de concéder l’exploitation des deux aéroports au même opérateur qui remportera l’appel d’offres. Celui-ci pourrait de nouveau être lancé prochainement.

Quid du futur aéroport

L’aéroport d’Enfidha est situé entre les deux villes d’Enfidha et de Hergla sur un terrain de 5700 hectares. Sa capacité initiale sera de 5 millions de passagers par an avant d’évoluer progressivement pour atteindre à terme 30 millions de passagers. Le coût des travaux est estimé à 600 millions de dinars. Il permettra d’absorber la croissance de trafic de la Tunisie qui devrait atteindre 10 millions de passagers en 2006, 12 millions en 2010 et 15 millions en 2015.