Si le trafic charter ne pose pas de véritables problèmes de gestion à la compagnie nationale, celui des résidents à l’étranger est nettement moins régulé et est régi par des considérations totalement différentes. C’est donc l’un des grands défis annuels de Tunisair qui a mis les bouchées doubles cet été pour que tout se déroule dans les meilleures conditions.

Théoriquement, tous les atouts sont réunis. Le trafic de la compagnie devrait croître de 8 %. Mais dans la pratique, les choses pourraient s’avérer plus compliquées.

 D’abord et pour répondre à ses besoins en termes de capacités, la compagnie a loué 4 appareils auprès de compagnies européennes qui sont venus s’ajouter aux 29 autres avions que compte sa flotte.

Durant la première phase d’arrivée des Tunisiens résidents à l’étranger (25 juin-4 août), Tunisair a programmé 78 vols supplémentaires et 12 vols charters mis en place par le RCD qui s’ajoutent aux 775 vols réguliers ordinaires. En tout, Tunisair a mis en place 150 000 places durant cette seule période.

Le spectre des no-shows

Dans l’autre sens, c'est-à-dire celui des retours (12 août-5 septembre), 174 vols supplémentaires sont prévus et 12 vols charters. Ceux-ci s’ajoutent aux 399 vols réguliers ordinaires, ce qui donnera 116 000 places dans un laps de temps de 20 jours.

Pour que tout se déroule de la meilleure manière qui soit, Tunisair a lancé une campagne de sensibilisation auprès des passagers rappelant la nécessité de reconfirmer la réservation trois jours au minimum (72 h) avant le retour et ce en contactant son Call Center (au 70 838 111), une agence de la compagnie ou n’importe quelle agence de voyages. Ceci dans le but d’éviter au maximum les no-shows. Chez Tunisair, on insiste à ce propos pour que la date de départ mentionnée sur le billet soit respectée et que s’il y a changement, qu’il soit réalisé dans les délais impartis dans une agence.

Par ailleurs et pour freiner un tant soit peu certains comportements, la compagnie lance un appel pour que les passagers soient présents à l’aéroport deux heures et demi avant l’heure de départ pour éviter la cascade de retards qu’entraîne l’arrivée tardive de passagers à l’enregistrement. Plus que çà, l’appel est lancé aux passagers pour qu’ils rejoignent la salle d’embarquement dès l’enregistrement terminé. Comprendre par là qu’il faut raccourcir le cérémonial de départ avec la famille qui marque la fin des vacances et le dur retour au travail.

Sachant que la nouvelle aérogare charter de l’aéroport de Tunis Carthage sera opérationnelle à compter du mois d’août, il y a lieu de penser que la période de retour sera facilitée grâce à un encombrement atténué.