Après le volcan islandais, UFC Que choisir revient une nouvelle fois à la charge concernant le remboursement des vols secs, et des forfaits suite aux chutes de neige qui ont paralysé le trafic en France mais aussi en Europe. Pourtant, du côté des pros la lecture est un peu différente.
« C'est une situation similaire à celle du volcan, c'est-à -dire une situation exceptionnelle qui s'impose aux compagnies aériennes », précise Nicolas Godfroy, juriste à l'UFC-Que Choisir, à l'AFP.
POur les vols secs, le règlement européen prévoit que les compagnies aériennes européennes ou qui opèrent dans l'UE doivent proposer le remboursement ou le ré-acheminement. Il s'agit du remboursement du billet "non-effectué" ou devenu inutile. Si le voyageur est ré-acheminé vers la destination finale, il n'y a pas de remboursement.
Le droit européen impose également l'assistance et la prise en charge des passagers (rafraîchissements , possibilités de se restaurer, hébergement...).
Pour les forfaits voyage, l'UFC-Que choisir indique également qu' « il doit y avoir remboursement » de la part du tour-opérateur ou de l'agence de voyage. Du côté des professionnels la lecture n'est pas la même.
En effet comment rembourser un client, lorsque l'agence a déjà payé tout ou partie des prestataires. Comment alors rembourser des sommes déjà sortis aux clients ?
Par ailleurs, en cas de litiges, les chutes de neige seront-elles considérées comme un cas de force majeure (l'extériorité, l'imprévisibilité et l'irrésistibilité) ?
Si elle est admise, la force majeure libère l'agent de voyage de la bonne exécution de ses obligations résultant du contrat.
A noter que même dans un cas de force majeure, l'agence doit assistance aux clients, mais cela ne signifie pas que l'agence doit s'acquitter de tous les frais.
Reste que les agences concernées devront une nouvelle fois faire preuve de diplomatie. Toutefois, la situation n'est en rien comparable au blocage du ciel européen lord de l'éruption du volcan islandais,.
René-Marc Chikly interrogé par l'AFP précisait que "98% des clients des tours-opérateurs avait finalement pu s'envoler."
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source: TourMag