Mr Habib Ammar directeur de la mise à niveau au ministère du Tourisme a tenu, le 31 mars dernier, une conférence à l’Université Internationale de Tunis devant les étudiants vateliens postulant pour le mastère en management de l’hôtellerie et du tourisme de l’Université de Perpignan délocalisé à Tunis et ce, en présence d’universitaires et des professionnels. Compte tenu de la crise conjoncturelle des années 2002/2003, de l’évolution des besoins de la clientèle, de l’exigence de la qualité des prestations du secteur hôtelier caractérisé par de profondes mutations, a déclaré Mr Ammar, un PMNH a été élaboré en juin 2004 par le ministère du Tourisme, en collaboration avec la FTH et la FTAV, afin d’améliorer la qualité des prestations hôtelières et faire face à la concurrence méditerranéenne et internationale, les institutions bancaires étant appelées à participer activement à la réussite de ce programme.
Sur le plan sectoriel, ce programme vise à améliorer la compétitivité et la rentabilité du secteur et surtout à stimuler la croissance en termes de résultats financiers, d’augmenter les recettes en devises et la création d’emplois.
Mr Ammar a présenté à cette occasion les différents axes du programme de mise à niveau du secteur hôtelier. Ce programme bénéficiera dans un premier temps à 45 unités hôtelières d’une capacité de 20.000 lits. Lancé au mois de juin 2005, ce programme est axé sur le ciblage d’actions stratégiques, à savoir l’adhésion aux programmes nationaux, la promotion de la qualité, la formation, les nouvelles technologies de communication, l’environnement, l’économie d’eau et d’énergie, l’introduction des NTIC, la veille stratégique et l’assainissement financier du secteur. Le PNMH se propose en outre de mobiliser des fonds pour les hôtels en difficultés.
Le volet immatériel
Bien que le PNMH mette l’accent sur le volet immatériel, les unités sélectionnées bénéficient de primes d’investissement, de crédits bancaires à des conditions préférentielles et des incitations financières qui portent aussi bien sur l’étude de diagnostics que sur les investissements matériels et immatériels. A signaler aussi que l’adhésion au programme de mise à niveau est basé sur le volontariat et que toutes les unités hôtelières sont éligibles à ce programme.
Pour ce qui est de la participation financière de l’Etat, une prime de 70 % est accordée sur les coûts de l’étude avec un plafond de 20 000 DT, avec une autre prime de 10 % sur les coûts des investissements d’un plafond de 150 000 DT, qui sont imputées sur le FODEC.
Mr Ammar a déclaré qu’on enregistre actuellement 120 adhésions au programme et 29 candidatures sont déjà approuvées.
Après la conférence, Mr Habib Ammar s’est prêté au jeu des questions des vateliens ; plusieurs interrogations intéressantes méritent en effet d’être mentionnées :
Quels sont les critères de sélection des unités hôtelières adhérentes ?
Ce programme pilote est destiné à tous les hôtels, mais les unités hôtelières dont la situation financière est stable sont privilégiées.
Est-ce que ce programme pilote envisage aussi la mise à niveau de toute l’infrastructure hôtelière et touristique : entre autres le transport et les activités du tourisme. Exemple les agences de voyages ?
Cette idée est très bonne ; elle peut être même envisageable. Seulement faute de moyens financiers, la priorité de ce programme pilote demeure les hôtels, dont certains ont connu de grandes difficultés, compte tenu de la grave crise qu’a connue le tourisme international, dont la Tunisie durant les années 2002.