Le parti centriste Al-Majd (La Gloire) a dénoncé le “traitement spécieux, tendancieux et partial de la situation actuelle en Tunisie”, par le magazine Envoyé Spécial du le 17 janvier 2013 qui a consacré un reportage sur le “salafisme en Tunisie”. Dans un étalage de stéréotypes et poncifs les plus arrangeants, les journalistes d’Envoyé Spécial avaient rendu une fausse image de la Tunisie, méconnaissable, grotesque, anachronique!”, précise le parti dans un communiqué publié hier. Et d’ajouter: “Le salafisme jihadiste existe en Tunisie, comme ailleurs. Des réseaux terroristes ont bien été démantelés, des gangs armés ont été arrêtés ou abattus. La conscience du danger terroriste est de plus en plus aiguë. Sans céder à la panique, la société tunisienne déploie aujourd’hui toutes ses forces culturelles d’un Islam authentique, intérieur, fondamentalement tolérant, dans un combat de longue haleine contre les lectures archaïques et dangereuses de la religion”.
Le communiqué précise que la “Tunisie, dont la révolution força l’admiration de tous, était devenue “ une imara”, une forteresse jihadiste comme le suggéra Envoyé Spécial”, notant que le reportage d’Envoyé spécial constitue “ un outrage au combat de millions de Musulmans paisibles, de démocrates convaincus, de femmes et hommes déterminés contre les forces rétrogrades”.
Le parti Al-Majd réclame, par ailleurs, un droit de réponse à la chaîne afin de rectifier le tir et réhabiliter la véritable image de la société révolutionnaire plurielle moderne, jalouse de ses acquis et combative.
Le parti appelle aussi les journalistes du magazine français à “se départir des vieux démons du paternalisme, des idées reçues et des clichés éditoriaux d’un autre âge”, rappelant que “La Tunisie n’est pas un territoire imaginaire pour fiction antiterroriste, mais une terre trois fois millénaire de science, de tolérance et de révolution”.