Le gouvernement tunisien vient de reprendre les négociations avec l'Union européenne sur l'ouverture du ciel. Les négociations entamées depuis 2008 devrait aboutir à un accord global qui permettra aux compagnies low cost européennes de desservir la Tunisie.
Aux yeux des professionnels du tourisme, cet accord représente une véritable bouffée d'oxygène. D'autant plus qu'il devrait générer environ 20 % de touristes individuels de plus,
L'entrée en vigueur de cet accord va, toutefois, fragiliser la compagnie nationale Tunisair qui bat déjà de l'aile.
Le choix est, à vrai dire, douloureux: l'Eat ne peut plus se permettre le luxe de protéger une compagnie aérienne qui emploie 300 personnes et sacrifier ainsi le secteur du tourisme , qui fournit plus de 400.000 emplois et représente, bon an, mal an, 7% du PIB.
Une chose est désormais sûre: l'ouverture du ciel national à la concurrence va obliger le transporteur public à opérer des coupes dans ses effectifs pour limiter son déficit. Tunisair, qui emploie 3 000 personnes, a , en effet, annonce 160 millions de dinars ( 82,1 millions d'euros) de pertes pour 2011.