La Tunisie a déclaré samedi son Sahara "zone militaire fermée", rapporte l'agence officielle TAP. Des affrontements entre les forces de sécurité tunisiennes et des éléments armés qualifiés de "terroristes" ont eu lieu récemment dans le désert du sud du pays,
Porte-parole du ministère de la Défense, le colonel-major Mokhtar ben Nasr précise que "toute personne désirant y accéder via les cinq points de passage installés par l'armée nationale doit être munie d'une autorisation préalable de circulation".
"Ce permis est délivré essentiellement aux travailleurs dans le Sahara, aux touristes et aux étrangers qui feront l'objet d'une surveillance et d'une protection par l'armée pour qu'ils ne se perdent pas", a-t-il ajouté en notant que plus de 5.500 touristes ont visité le Sahara tunisien en mai dernier.
Jugeant la situation "sous contrôle", le responsable militaire a par ailleurs assuré qu'il n'y avait "aucune raison de s'inquiéter" pour les champs de pétrole dans le sud du pays.
Le "triangle saharien", une vaste zone désertique située aux confins de la Tunisie, de la Libye et de l'Algérie, sert régulièrement de champ de transit pour les trafiquants d'armes et de stupéfiants.
L'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est particulièrement active dans la région depuis le déclenchement du "Printemps arabe" et la prolifération des armes en Libye après la chute du régime de Kadhafi.
Trois opérations d'infiltration en territoire tunisien ont été "mises en échec" dernièrement, a relevé le porte-parole qui les a qualifiées d'"incidents isolés".
Le 20 juin, trois véhicules équipés d'armes, dont des lance-roquettes et des Kalachnikov, ont été repérés par une patrouille de chasse dans cette zone désertique, avant d'être attaqués par l'aviation tunisienne. "Six terroristes ont rebroussé chemin vers le territoire libyen", a ajouté le colonel-major Ben Nasr. (Sources : TAP et AP)