Destination soleil située à environ deux heures de vol des principales capitales européennes, la Tunisie espère attirer 6 millions de touristes en 2012 contre 4,8 en 2011, année marquée par des troubles consécutifs à la révolution ayant balayé le régime de l’ex président Ben Ali. «Compte tenu des réservations, nous misons sur six millions de visiteurs pour l'ensemble de l'année 2012, ce qui représentera un bond de 25% par rapport à 2010», explique Elyes Fakhfakh, ministre tunisien du Tourisme. Et les ambitions sont très élevées: «nous attendons un retour à sept millions de touristes, le niveau de 2010, pour l'an prochain. Ensuite, nous visons un gain d'un million par an jusqu'en 2016 où nous devrions atteindre la barre des 10 millions».
py parvenir, il mise sur un plan global permettant de repenser ce secteur en Tunisie. «Nous avons les atouts pour sortir de l'image «prix» aujourd'hui liée à la Tunisie», explique le ministre. Avec plus de 1000 kilomètres de côtes, l'aspect balnéaire restera dominant, mais l'objectif est d'élargir l'offre avec le développement de «la thalassothérapie, la plaisance, le golf, la culture ou l'écotourisme». Une montée en gamme qui doit permettre d'accroître les revenus liés au tourisme dans des proportions bien plus importantes que l'augmentation des visiteurs. «Nous visons environ 40% de visiteurs en plus entre 2010 et 2016, mais un doublement du chiffre d'affaires qu'ils génèrent, à 4 milliards d'euros», détaille Elyes Fakhfakh. Un bol d'air nécessaire compte tenu de l'importance du secteur pour le pays. Le tourisme et l'artisanat pèsent entre 10 à 11% du produit intérieur brut (PIB) tunisien. Et pas moins de 14% des emplois. «Lors de la révolution de Jasmin, les Tunisiens ont demandé plus de liberté et de dignité, ce qui passe par du travail», souligne le ministre. (Avec AFP)