Le ministre tunisien du tourisme Elyes Fakhfakh a estimé que l’attaque menée par des salafistes contre un petit hôtel à Jendouba (nord-ouest de la Tunisie) constitue un acte isolé. «Les salafistes (qui n' ont jusque-là épargné les établissements touristes, NDLR) ) ont franchi un pas, mais c'est un acte isolé, qui relève davantage d'un problème entre le propriétaire de l'hôtel visé et les salafistes locaux», a-t-il affirmé , cité par le journal français Les Echos. « Il faut rester vigilant, nous prenons toutes les mesures de sécurité. Mais, comme partout, il y a toujours un risque d'acte isolé », rétorque Elyes Fakhfakh.
Le ministre reconnaît, toutefois, que l’activisme salafiste nuit à l’image du pays, tout en mettant en garde contre les clichés réducteurs. « Cela nuit énormément à l'image de la Tunisie, mais le risque serait de réduire la Tunisie à ce mouvement. Nous ne sommes pas à Kaboul ! C'est comme si on réduisait l'Angleterre aux hooligans ! Sur 11 millions de personnes, le pays compte 7 000 à 8000 salafistes, dont près d'un millier de djihadistes », a-t-il précisé.