Après une brève accalmie, le syndicat de Tunisie Catering vient de revenir à la charge. Une grève impromptue a été observée récemment par une partie des employés de la société, obligeant plusieurs compagnies aériennes, dont le transporteur national à servir à ses clients des collations froides. Motif : le «licenciement abusif d’un salarié » et l’application de l’accord conclu peu après la chute de Ben Ali et stipulant la réintégration de toutes les ex filiales de Tunisair, dont Tunisie Catering dans la société mère, selon le syndicat.
La vérité est tout autre, selon la direction de Tunisie Catering. L’employé a été congédié pour vol avéré et prouvé par une séquence vidéo prise par la caméra de surveillance.
En ce qui concerne l’application de l’accord prévoyant le retour de l’entreprise dans le giron de Tunisair, la direction précise que des négociations avec les syndicalistes ont abouti à des améliorations des conditions de travail allant jusqu’à atteindre des augmentations salariales de 80%. Un accord à ce sujet doit être d’ailleurs conclu incessamment.
Beaucoup d’indices laissent, en effet, croire que les mouvements sociaux que connaît Tunisie Catering sont le fruit d’une manipulation grotesque visant à nuire à la bonne marche de la société et indirectement aux compagnies à ses clientes. En atteste l’histoire cousue de fil blanc de la profanation présumée du drapeau national par le directeur général de Tunisie Catering. Une vidéo largement diffusé sur Facebook montre, toutefois, bel et bien qu’il s’agissait d’un affichage syndicale et non d’un drapeau que le responsable a retiré de l’endroit où il ne devrait pas être placé. La direction générale de Tunisie Catering a, de son côté, publié un communiqué où elle dément formellement toute profanation du drapeau tunisien par l’un de ses cadres. « Tunisie Catering était visitée par une compagnie cliente susceptible de conclure un contrat. Dans ce cadre, et lors de son passage dans les couloirs, notre directeur opérationnel a constaté la présence d’un affichage syndical dans un lieu non prévu à cet effet (hall d’accès à nos bureaux) alors que des panneaux existent spécialement pour cela. Cet affichage a été simplement retiré de l’endroit où il était placé pour être remis à l’administration. Le support d’affichage était composé d’un fond de drapeau sur lequel avaient été inscrites des revendications notifiées au feutre noir. Rien de plus ne s’est passé» ; précise le communiqué. Autant dire que les fauteurs de troubles ne semblent pas à leur première histoire montée de toutes pièces !