A l’heure où le tourisme tunisien commence à reprendre du poil de la bête, le gouvernement vient de décider de prolonger l’état d'urgence, en vigueur dans le pays depuis le soulèvement populaire qui a fait chuter le régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, une nouvelle fois, jusqu'à fin avril.
La présidence de la République a expliqué que cette décision est motivée par « la persistance de certains risques et les troubles qui entravent épisodiquement les activités des pouvoirs publics dans plusieurs régions de l'intérieur, en dépit de l'amélioration de la situation sécuritaire enregistrée ces dernières semaines ».
S’il est vrai que quelques troubles résiduels et sporadiques perdurent en Tunisie, il n’en demeure pas moins que ces troubles se résument souvent à des conflits d’ordre tribal ou à des manifestations organisés par des chômeurs. Mieux, ces troubles sont très localisés dans des régions intérieures comme Gafsa et Sidi Bouzid, bien loin des zones touristiques. Le prolongement de l’état d’urgence parait, dès lors, une décision incongrue surtout que la saison touristique s’approche à grands pas.