La machine se remet en branle lentement, mais sûrement. Et des signes d’embellie commencent à se dessiner dans le ciel du tourisme tunisien. Jusqu'au 20 mars courant, "la Tunisie a réussi à récupérer 33% des pertes au niveau des recettes touristiques et à enregistrer un nombre d'arrivées de touristes supérieur à celui de 2011 d'environ 250 mille arrivées", d'après les chiffres du ministre du Tourisme. Cette embellie est le fruit de l'amélioration progressive de la situation sécuritaire dans le pays. Mais il est trop tôt de pavoiser et de croire que la relance est acquise. L’embellie du secteur est encore fragile. Une reprise solide reste tributaire de plusieurs facteurs directement en rapport avec les futures stratégies de l’administration, le professionnalisme des hommes du métier, et leur esprit inventif ainsi qu’avec le climat général dans le pays aussi bien politique, social, culturel ou environnemental.
Le fait que le tourisme tunisien souffre de maux endémiques d’ordre structurel est un secret de polichinelle. Malgré les divers diagnostics alarmants établis par Fitch Ratings, la Banque Mondiale et le cabinet international Roland Berger, les gouvernements successifs ont échoué à engager des réformes adéquates et à trouver les solutions radicales à ces maux. L’actuel gouvernement s’efforce de remettre le train sur les rails même s’il s’agit d’un trvail de longue haleine.
A court et à moyen termes, plusieurs défis restent à relever. La sécurité premier rang de ces défis. Même s’ils affichent une prédisposition à aider la Tunisie à réussir sa révolution, les pays émetteurs de touristes ne badinent pas avec la sécurité de leurs ressortissants.
D’autre part, le peuple tunisien semble avoir perdu le sourire sous l’effet des pressions économiques qu’il subit. Or, les touristes veulent passer leurs vacances chez un peuple accueillant et hospitalier. Ne dit-on pas que le tourisme est avant tout un métier de sourires?...En dépit de son mandat limité, le gouvernement actuel a du pain sur la planche.
Donia Hamouda